Les moulins de la Cure

Actualités historiques

par Philippe Landry

La Cure et ses moulins

La Cure et ses affluents en amont du confluent avec le Cousin ont animé un grand nombre de moulins. C’est surtout eux dont il va être question ici, avec juste quelques références quant aux moulins en aval de ce confluent (Sermizelles, Arcy sur Cure, Bessy sur Cure).

La Cure naît curieusement au-dessus d’Anost en Saône-et-Loire, à 682 mètres d’altitude, mais rapidement se développe côté Nièvre, département qu’elle traverse sur 50 km selon Vallière dans son livre de 1896 ; elle parcoura à peu près la même distance dans l’Yonne. Son principal affluent est alors le Chalaux, qui, après une course de 32 km, la rejoint à Marigny l’Église juste avant le barrage hydroélectrique du Crescent. Les autres affluents sont successivement le Lyonnet qui la rejoint au sein du lac des Settons, le Bridier ou Caillot qui la rejoint peu après cascade du Saut de Gouloux, le Vignan qui vient du bourg de St-Brisson (où il a reçu le ruisseau qui vient de l’étang Taureau), le St-Marc que nous évoquerons plusieurs fois, tous rejoignant la Cure dans la Nièvre. Ensuite deux rivières coulent essentiellement dans ce département mais rejoignent la Cure dans l’Yonne : la Brinjame à Domecy sur Cure et le Bazoche à Pierre-Perthuis. Après la Cure reçoit le ruisseau du Val du Poirier à St-Père sous Vézelay. Après avoir reçu le Cousin, elle aboutit à l’Yonne à Cravant.

Une contrée propice au développement des moulins

Surtout des moulins à eau

La Cure et ses affluents sont plutôt abondants, et globalement favorables au développement des moulins, même s’ils ont parfois été victimes de phénomènes climatiques :

– Des périodes de sécheresse. Plus un moulin était proche de la source de la rivière, plus il risquait d’en être affecté : par exemple le petit moulin de Serre à Bazoche s’arrêtait tout l’été pour cause de manque d’eau, de même qu’en 1926 le moulin Jamet d’Empury était indiqué ainsi dans une statistique : « Peu de travail l’été manquant d’eau ». Plus en aval, le risque était moins grand, ce qui a permis de développer de grands moulins.

– De violentes crues capables de ravager les barrages des moulins, voire les moulins eux-mêmes. Par exemple le moulin de Courottte à Marigny l’Église fut très abîmé par la grande crue de 1910.

– Le gel : Chevrier raconte que l’hiver 1890-91 fut tel que la Cure gela : « Les moulins ne peuvent plus travailler et un début de pénurie de farine apparaît. Il est décidé d’ouvrir les pertuis et de casser la glace ». En 1880,, M. Louis Solyveau exposa dans une lettre au Préfet : « les glaces ont emporté le barrage » de son moulin Gingon à Pierre-Pertuis (il en faisait incomber la responsabilité à la compagnie de flottage). Le barrage du moulin Gingon était construit très en biais.

Mais ces cas incidents extrêmes étaient peu fréquents: cela a favorisé qu’on construise beaucoup de moulins à eau. Rares étaient les moulins posés directement dans la rivière : nos ancêtres l’évitaient, car le cours de la rivière est inégal, sans compter qu’en cas de crue il transporte des débris dangereux. Donc le moulin à eau :

– Soit était bâti sous un étang ;

– Soit bénéficiait d’un canal appelé le bief, ce bief pouvant s’achever par un petit réservoir, comme à Chalaux.

Mais ce bief pouvait être long de plusieurs centaines de mètres.

Une particularité à noter : près d’Arcy sur Cure, l’abbaye de Vézelay a possédé un moulin dit de Roche dont la roue et les meules étaient dans un gouffre où tombait une partie de la Cure. L’association archéologique Cora a en 2003 retrouvé des débris de la roue ; le calcul de l’arc a permis d’établir qu’elle avait un diamètre de 4 mètres. 

Partout le long de la Cure les moulins à eau auront utilisé la roue : 

– La plus simple : la roue à pales droites ; l’eau arrive à hauteur de l’axe de la roue voire en-dessous. Ainsi était la roue du moulin de Railly, à Dun les Places.

Moulin de Railly

Le moulin de la Verdière à Marigny l’Église était à pales droites (dessin Jean Perrin). 

Une forme de roue à pales très élaborée consiste en plusieurs pales très proches, longues, et légèrement courbées.

– Plus élaborée était la roue à « augets » ou à « seaux » ; chaque pale est courbée et fermée, donc formant une auge. L’eau, tombant à la verticale de l’axe, la fait tourner très vite. L’inconvénient était qu’il fallait un bief plus long pour que l’eau arrive au-dessus de la roue. Mais le rendement était meilleur. Voici quelques exemples de roue par-dessus :

  • Moulin de Saloué à Dun-les-Places
  • Moulin de Savelot à Ouroux

La roue a longtemps été en bois : l’intérêt était que le meunier, formé au travail du bois, pouvait la réparer lui-même. Mais au XIXe siècle on a parfois préféré la roue en fer ; si elle coûtait plus cher, elle s’usait moins vite. Il semble qu’elle ait eu un meilleur rendement.

La roue pouvait être sous le bâtiment, mais aussi posée contre le pignon du moulin, comme à Dun les Places au moulin de Saloué.

En général ce pignon, pour qu’il résiste bien aux vibrations de la roue, a été de plus en plus construit au moins pour sa partie basse en pierres de taille.

Ruines du moulin Jamet à Empury

Un même moulin pouvait comporter plusieurs roues, comme le moulin du Saut de Gouloux.

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Nouvelles meunières n°30

Nouvelles meunières

Par Philippe Landry

Un moment heureux : le dépôt d’un de nos dossiers aux Archives Départementales :

Le mardi matin 4 août 2020, nous avions rendez-vous aux Archives Départementales en présence de la journaliste du Journal du Centre Dolorès Touzin. Nous venions déposer le grand recueil relié de nos 5 cahiers consacrés aux moulins des Nièvre. Nous avons été reçus par la directrice adjointe. Notre délégation était composée de Francis Lefebvre-Vary, Catherine Audin et moi-même.

Quelques jours plus tard, le dimanche 16 août, l’article est paru, avec une photo de nous quatre.

L’article précise que les 5 cahiers sont consultables sur notre site : en cette occasion, justement, notre site ammn.info est pour une fois indiqué dans le Journal. Je ne me rappelle pas que cela se soit produit.

Actualité des énergies renouvelables

Eolien :

Le Journal du Centre du 7 août 2020 annonce qu’une entreprise propose d’édifier une éolienne dans les Amognes. Peu de détails pour l’instant.

Journaux

Le Journal du  Centre :

8 juillet 2020 : Le projet d’éoliennes dans le secteur St-Seine-Ternant pour la Nièvre, et la Somme côté Saône-et-Loire, continue de susciter des remous. La réunion publique du 7 juillet n’a rien apaisé.

16 juillet  2020: Petit article pour annoncer la parution du nouveau recueil de nouvelles de notre ami Philippe Berte-Langereau : « La mort du Galvacher ». 

21 juillet 2020 (avec rappel le 22) ; bon article avec photo sur l’huilerie « Réveillée » de St-Pierre le Moûtier, désormais ouverte à la visite les samedis à 10 h et mercredis à  14 h 30. 

Petit article sur une « chasse au trésor » organisée chaque jeudi jusqu’au 31 août à l’écomusée du moulin de Maupertuis, à Donzy.

24 juillet 2020 : toute une page dans la série « Estivité » : 

« Affaires criminelles : 1875

Les amants du moulin du Rêve ».

C’est une reprise des « affaires criminelles » dans la Nièvre racontées dans les deux volumes de Thierry Desseux. Le moulin du Rêve, un tout petit établissement à une seule paire de meules, se trouvait à Dun les Places. Il portait ce nom parce que créé à la suite d’un rêve de la propriétaire de ces terres autour de la partie supérieure du St-Marc, tout de suite en aval du moulin de Montour (situé lui à Brassy). C’est feu notre ami M. Laborde, du moulin Saloué à Dun qui m’avait mis sur la piste de l’affaire, suite à quoi je l’avais évoquée dans « Les moulins racontent le Morvan » et racontée à Thierry Desseux. Ce dernier l’avait alors approfondie en retrouvant le dossier judiciaire. Nous avions consulté M. Laborde pour bien préciser certains contours de la tragédie. Pour résumer, l’épouse du meunier du moulin du Rêve était tombée amoureuse du commis ; elle aurait entrepris d’empoisonner le meunier pour s’en débarrasser. Le fait est qu’il est mort jeune, d’une manière « douteuse », et qu’une fois qu’il a été enterré, Madame n’a pas tardé à s’enfuir du pays en compagnie du petit jeune. Pour autant on ne parvint pas à démontrer la culpabilité de la meunière. Ils s’établirent à Clamecy, où le jeune homme se fit embaucher dans un moulin… Où parait-il il périt emporté par les courroies, mais je n’en ai pas trouvé d’écho dans la presse de l’époque.

25 juillet 2020 : toujours dans les Estivités. Une page intitulée « Dans le Loiret, vers Malesherbes et sa région », une évocation du « sentier des moulins de la vallée de l’Essonne », un parcours de 11 km « jalonné par 5 moulins à eau », plus le circuit de 19 km « autour d’Aulnay », lequel « longe le beau moulin » à eau de Châtillon, à Ondreville-sur-Essonne.

26 juillet  2020 : incendie à l’ancien moulin du Vivier à Urzy ; les habitants contraints de quitter le logement et relogés provisoirement non loin..

Dans le même numéro du 29, notons : 

. Dans le Cher, à Ourouër-les-Bourdelins, « une subvention pour la réfection du moulin de Chalivoy-la-Noix, à commencer par son plancher, son escalier et son mécanisme » : coût total 82 333 euro, subvention 49 400 versée par la Région. Pour visiter le moulin, possible sur RDV : 06 98 60 76 20 ou 06 58 16 07 87.

7 août 2020: dans un grand article « Gastronomie : nous vous avons préparé des suggestions avec uniquement des produits issus de notre bassin » (le Val de Loire Région de Cosne), on remarque :

. Pour l’entrée : une salade produite par un agriculteur bio, laquelle est à assaisonner avec de l’huile de noix ou de noisette fabriquée « à la meule de pierre de l’huilerie du moulin, à Donzy ». On peut aussi faire une « tarte à la tomate » avec une pâte utilisant « de la farine de blé bio du moulin de Perrotin, à Perroy, ou encore de la farine de blé, de seigle, de pois chiche du moulin de Mirebeau à Menestreau ». Quant au dessert, sont recommandés « les fameux croquets des biscuits secs, fabriqués de façon artisanale au moulin de Maupertuis à Donzy ».

9 août 2020 : Chaumard « Le village n’oublie pas ses héros du maquis ». Une cérémonie a honoré la mémoire des Résistants tombés le 31 juillet 1944, lorsque leur maquis dit de Chaumard a été anéanti par une colonne allemande. L’article rappelle que ce maquis fut créé par Marcel Lemaître et Alexandre Octave. L’article ne le précise pas, mais Alexandre était le fils du meunier du moulin du Couloir à Dommartin ; il a été sauvé ce 31 juillet parce qu’il était parti en mission à l’extérieur du camp ; plus tard il succèdera à son père et présidera longtemps aux destinées du moulin du Couloir. 

Vers le 10 août : au musée de Marzy un beau meuble conserve un blutoir posé de biais. Souvent, les paysans des années 1900 préféraient acheter ou récupérer au moulin une farine peu blutée pour la bluter eux-mêmes, afin d’en récupérer tout le son. J’observe ce meuble avec intérêt chaque fois que je vais au musée de Marzy (fermé cet été).

13 août 2020 : Annonce de visite du moulin des Eventées les dimanches 16 et 30 août ainsi que le 6 septembre, sur RDV.

16 août 2020 : article sur le petit moulin de Mirebeau, à Menestreau : Mme Gaëlle Malézieux, qui produit un peu de farine en sa ferme à l’aide d’une paire de meules, expose qu’elle a changé une partie de son matériel pour faire toujours mieux. Le moulin est parfois ouvert à la visite.

17 août  2020 : . Dernières nouvelles de nos amis de l’abbaye de La Pierre Qui Vire : en particulier sa ferme n’a plus de chèvre, elle ne produit plus que du fromage de vache (article déjà paru dans l’Yonne Républicaine, voir ci-dessous).

. Dans la partie « Estivités », interview du maire de Raveau, avec parmi les photos celle de l’ancien haut fourneau de la Vache de notre amie Mme Claudine Muller. A propos, de nouveaux concerts sont programmés à partir d’octobre, le détail sera annoncé dans les semaines à venir.

19 août 2020 : article sur la boulangerie Gauthier, de Garchy, qui ne fabrique que du pain bio et autres produits de la même famille comme les viennoiseries, qu’elle diffuse sur les marchés et dans différentes boutiques de diverses régions, région parisienne y compris. Elle emploie  10 salariés. L’article affirme qu’elle n’utilise que la farine de deux moulins bio n’utilisant que des meules, et cela à partir de blé bio.

L’Yonne Républicaine en 2020 :

17 février  2020 : Grand article « Les tout premiers pas de l’électricité », une conférence à Escolives-Ste-Camille : M. Jean-Charles Guillaume raconte comment dans les années on fabriqua pour la première fois de l’électricité dans le département de l’Yonne, à partir du moulin de Saulce, et comment on monta un réseau électrique autour de St-Fargeau en 1887. L’article précise que le moulin de Saulce a produit de l’électricité grâce à des turbines jusqu’en 1984 ; les dites turbines demeurent en place et le site est parfois ouvert à la visite. Les lecteurs de notre bulletin se rappellent Jean-Charles Guilllaume : il nous avait accordé un article sur les moulins à ocre.

9 avril 2020 : « Connaissez-vous l’histoire d’Asquins ? ». Asquins est le village au pied de Vézelay tout de suite au nord au bord de la Cure. Un bon paragraphe est consacré au moulin d’Asquins, dont je me rappelle qu’on voit bien le haut de système de la turbine. « D’origine peut-être antérieure au XIIIe siècle », le moulin était banal : remanié au XIXe, il a fourni l’eau à Vézelay grâce à un système de pompes fort savant. La « base de données » du site internet du Parc naturel régional du Morvan donne plus de détails. A propos de la banalité, l’article cite Philippe Hoeltzel, du Parc naturel régional du Morvan, qui répète cette erreur commune : c’est que la banalité consistait en une « redevance ». Comme je l’ai exposé dans Vents du Morvan, ce n’est pas la définition de la banalité. Encore une fois, la banalité, c’est que le seigneur obligeait ses sujets à moudre à son moulin, quitte à ce que parfois la retenue du meunier sur la farine produite soit supérieure à ce qu’elle était dans d’autres moulins.

24 avril  2020 : on part en promenade en Haute-Loire pour l’affaire du moulin de Perbet, qui parait-il fut hanté, et où il se passa des choses bizarres en 1902. En fait il semble que ce soit dû à une supercherie du meunier : il aurait perdu beaucoup d’argent aux cartes et mettait tout en œuvre pour qu’on ne saisisse pas son moulin.

15 juin  2020 : à propos des premiers trains et tramways électriques, notamment ceux du Forterre et de la Puisaye, en 1902 on proposa d’en alimenter à partir d’une usine hydroélectrique qu’on aurait créée à Chastellux, donc forcément sur le site de l’ancien moulin de Chastellux (nous avons raconté dans un bulletin il y a quelques années comment il fut détruit par un incendie peu avant 1850).

1er août  2020 : « Pontaubert, une histoire de templiers ». Pontaubert est au bord du Cousin tout de suite après Avallon. Une bonne partie de la page est consacrée aux moulins de Pontaubert, notamment celui qui appartint aux templiers, suite à quoi il demeure sous le nom de Moulin des Templiers. C’est aujourd’hui un beau restaurant, en lequel se conserve une très belle roue. L’article rappelle que Pontaubert a connu également un foulon et une papeterie. Il ne parle pas de l’ancien moulin des Ruats, également restaurant, mieux connu pour des cartes postales 1900.

7 août  2020 : A Brienon, l’« huilerie artisanale » est parfois ouverte à la visite. Il s’agit bien sûr de la fameuse huilerie Suguenot, qui subsista très longtemps avec un grand prestige. La photo montre la paire de meules (construite en 1886 par une entreprise de Tonnerre), un personnage la faisant marcher et quelques visiteurs. L’article affirme qu’elle fournit de l’huile à des restaurants gastronomiques, et même à l’Elysée.

Revues

Le Canard Enchaîné du 19 août 2020 : grand article d’une demi-page : « Les moulins à eau condamnés au naufrage ». Il vise surtout la politique de continuité écologique dont la conséquence est que de nombreuses rivières sont quasiment asséchées depuis la suppression de chaussées, au grand dam des pêcheurs et des riverains. Il vise aussi le diktat des agences de l’eau qui arrivent à contraindre des propriétaires privés à détruire les chaussées. Le Canard évoque rarement cette question. C’est la première fois qu’il fait siennes une partie des critiques des amis des moulins.

Moulins de France, juillet 2020, n° 123 :

– La revue de la FFAM continue de publier ma copieuse série d’articles sur les moulins de Bourgogne, avec deux d’entre eux : d’une part « Les moulins à foulon de Bourgogne », d’autre part « Les moulins à écorce en Bourgogne ».

– Contre la politique de continuité écologique telle que menée par l’État, notons deux grands articles : « Comment réussir une continuité écologique qui permette de sauvegarder nos poissons et notre diversité aquatique », et « Le fait que le climat se réchauffe crée de nouvelles pressions de sélection naturelle ».

– Je suis très intéressé par un grand article : « En Moselle, découverte du moulin d’Eschviller ». C’est un moulin désormais écomusée, mais avec des ateliers pédagogiques, des ateliers farine, un verger de démonstration et un « rucher pédagogique ». En prime, l’article évoque Poncelet, qui inventa une forme de roue hydraulique : elle a eu un certain succès en plaine. C’est une roue à aubes nombreuses, légèrement courbes ; en général elle est grande, celle d’Eschviller mesurant 5 mètres de diamètre. Le texte précise que Poncelet travailla à la conception de sa roue de 1812 à 1814, tandis qu’il était prisonnier en Russie. Il la mit au point à son retour en France, puis parvint à la faire connaître en 1824.

Le Monde des Moulins, juillet 2020, n° 73 : Bon article sur une ancienne forge de Côte-d’Or qui devint moulin à grain et autres, à Rochefort-sur-Brevon. En outre, important déploiement d’arguments contre la politique actuelle de la continuité écologique sous le titre : « Révélations sur les dessous de la « continuité écologique » ou « La petite histoire du rétablissement de la continuité écologique au sein des bassins hydrographiques. »

Echos du Passé (revue des Amis du Dardon, en Saône et Loire, dans les environs du Mont-St-Vincent).

. 127, 2019 : Selon un rapport au Conseil Général, la Saône et Loire compte 1035 moulins en 1890.

. 128 de 2019 : grand article sur l’histoire des moulins de Toulon sur Arroux, par Michel Derry : j’avais déjà les travaux d’Henriette Dussourd et de Pierre Ponsot sur ces moulins (tous très intéressants) ; l’auteur précise dans quel état se trouvent les vestiges de ceux dont il reste quelque chose.« 

Au fil de l’Yonne », magazine du conseil départemental de l’Yonne, mars 2020 : un petit article « Nous avons diversifié notre activité avec de la meunerie à la ferme ». Samuel Legrand et ses associéss Patrice Tuloup et Sébastien Châtelet en leur Gaec des Etangs, ajoutent une activité à leur ferme agricole de Charbuy : ils transforment des céréales en farine, qu’ils vendent à des boulangers de plusieurs communes, dont Auxerre, Vermenton, Vincelles.

Livres

Livres

« La Mort du Galvacher et autres histoires du Morvan », par Philippe Berte-Langereau, Editions « Nourrices du Morvan ».

Notre ami Philippe Berte-Langereau fut un des animateurs de notre association les premières années, notamment pour la préparation de notre livre de cartes postales de moulins du Morvan aux éditions Laï Pouèlée et la plaquette de belles photos sur le même sujet aux éditions de la Taillanderie. Plus récemment, Philippe a publié un recueil de cartes postales de moulins du Morvan aux éditions Alan Sutton. Philippe a l’avantage d’écrire très bien, avec une grande clarté d’exposition et une précision absolue. Comme historien, il a publié plusieurs livres sur les pratiques morvandelles diverses relatives au transport de bois, aux attelages, aux chaumières, la lutte contre les loups etc. Il a publié un roman à propos des séjours du grand peintre Corot dans le Morvan (en particulier pour essayer de déterminer si le moulin qui a inspiré au maître un tableau est bien à St-André dans le Morvan ou à Lormes plutôt qu’en Auvergne).

A diverses reprises Philippe a publié des nouvelles se passant en Morvan, dont quelques recueils. Il récidive donc avec ce nouvel opus, copieux puisque comptant 268 pages. Ce sont toutes d’excellentes histoires se passant en Morvan. Plusieurs renvoient à l’histoire de la population morvandelle, comme celle qui donne le titre au recueil ou celle sur le désarroi d’une nourrice obligée de revenir dans son village du Morvan en 1914 ; mais bon nombre évoquent diverses questions aujourd’hui (par exemple ce qu’il advient des anciennes fermes désormais à l’abandon).

Concernant les moulins, je voudrais insister sur les nouvelles suivantes : 

. « Les Eaux sombres » : Philippe imagine le désespoir qui a dû saisir le propriétaire et meunier du moulin de Mont, à Marigny l’Église, quand on lui a annoncé la construction du barrage du Crescent, lequel allait noyer le moulin. La nouvelle est inspirée à Philippe par la visite que nous avions faite ensemble sur le site, dans les années 1980, un jour que le lac avait été vidé pour entretien : le dessin de Jean Perrin sur la ruine qui reste du moulin résulte d’une des photos que j’avais prises (en noir et blanc).

. « Les tartines » : une histoire peu joyeuses renvoyant à un drame passé s’étant déroulé dans les annexes d’un moulin.

. « L’idée du Simon Jusot » : un curieux personnage imagine d’adapter en Morvan un moulin à vent de la forme de ceux d’Iran et d’Afghanistan, cela de nos jours. 

« Autun la ville aux trésors », par Claude Chermain.

Une promenade à travers l’histoire de maintes rues d’Autun. Un beau livre très intéressant, malgré le manque de rigueur de l’auteur (il se contredit parfois, il commet des erreurs historiques…). Il évoque parfois les moulins : page 127 toute la page est sous le titre « Le moulin des Places et le moulin Gamet s’appuient sur le ruisseau de Couhard » (photos très intéressantes). Page 179, plan reconstitué de ce qui fut le prieuré de St-Racho et de ses dépendances, dont le moulin. Page 240, l’abbaye St-Symphorien, qui fut une des deux plus importantes d’Autun, eut une richesse considérable : l’auteur écrit qu’elle posséda 15 moulins, dont plusieurs dans le secteur de Beaune, au milieu des prestigieux vignobles ; toutefois il ne précise pas à quelle époque, car les documents que j’ai pu étudier pour 1789 montrent qu’alors elle ne possédait plus grand-chose. 

Carte archéologique de la Gaule, Saône-et-Loire tome 71/4 : Je tâche de passer chaque année au musée de Bibracte, dont un petit tour à l’abondante librairie. Je viens d’y trouver le tome 4 de la « Carte archéologique de la Gaule . Saône-et-Loire» (j’avais déjà le volume consacré à la Nièvre et le tome 3 de la Saône-et-Loire), rédigé par Alain Rebourg. Pour chaque département, les tomes sont divisés par canton, puis en haut de chaque page par numéro de commune, toutes choses n’étant pas bien pratiques.  Pour ce qui concerne les cantons que nous retenons particulièrement, je remarque dans ce tome 4 :

. Canton de Lucenay-l’Evêque :

. Chissey : au lieu-dit « La Prée », « on a trouvé une petite meule en grès » (l’auteur insiste surtout sur les voies gauloises puis romaines qui ont traversé la commune).

. A La Petite-Verrière, on a trouvé une meule de moulin à bras en pierre de Volvic.

. A Sommant : « Au Moulin de Sommant, dans la maçonnerie d’une clôture, se trouve une stèle gallo-romaine brute » (je pense qu’il s’agit du hameau « Moulin de Sommant » et non du moulin lui-même.

. Canton de Mesvres : 

. A Brion (commune limitrophe d’Autun, au sud) : « Face au Mont Dru… une meule, un broyeur ». Aux Rubes de Vaux, « des fragments de meules (assez nombreux) ».

. Canton de Montceau les Mines, à St-Vallier (dont nous avions naguère visité le moulin Galuzot), au lieu-dit « Les Furons », « dans le grès à arkose, deux ébauches de meules non encore détachées de la roche ». Non loin, le long de la Limace, « une meule intacte, une moitié de meule et plusieurs ébauches ». 

. Canton de St-Léger sous Beuvray : 

. Thil sur Arroux : « en 1991 un amas de tessons a été signalé par Henri Lemoine » : cela a mené à diverses découvertes. Je le cite ici parce qu’il s’agit bel et bien de feu notre ami Henri, qui tint si longtemps le moulin Condamné dans cette commune.

. A St-Didier sur Arroux : près de Gissy, où il y aura un grand moulin, on a trouvé « cinq meules à grain ». 

. A Etang sur Arroux : dans une ancienne carrière, des « ébauches de meules ».

. A La Comelle : « Au Moulin de Beau » on « recueillit une meule en lave » (à la fin du XIXe siècle). (Cité page 412 : je le précise parce que La Comelle est oubliée dans l’index des communes).

On note que souvent des trouvailles, y compris non meunières, sont faites sur des sites de moulin : la plupart de ceux que nous connaissons, on en trouve la trace dans les documents après l’an 900, mais rien n’interdit de penser que des moulins hydrauliques ont pu y exister dès l’époque gallo-romaine.

« Le moulin de Lipovanski », par Stoïan Daskalov. Un vieux livre de 1964 trouvé dans une brocante. Révolution en Bulgarie peu après 1945, lorsque le Parti Communiste s’empare du pouvoir. Un comité local s’occupe de nationaliser le moulin que possédait et menait l’odieux Lipovanski. Rapidement le chef du comité local se heurte à diverses incompréhensions : les ouvriers du grand moulin voudraient être plus payés et les voisins consommateurs payer la farine moins cher. Surtout, le moulin, perdant son meilleur meunier, se met à fabriquer une farine médiocre que la population locale rejette. 

Les Moulins des Nièvres- Nevers

Actualités historiques Les rivières Nièvre

Rédaction et photos : Philippe Landry

Nevers

Liste des moulins connus de moi, avec la date la plus ancienne d’existence trouvée :  fin XVIIIe siècle : 21 moulins dont 11 à blé, 2 à vent, 7 à faïence, un à ciment, un à porcelaine et un à tan (selon Florenty) Chausefosse 1143, Autorisés en 1168 Pilavoine et Chapitre. Loire : vers 1200. la Ronde 1253 ; Givry 1286 ; St-Trohé (Mauvezin) XIIIe ; Martelet 1368 ; St-Arigle ou la Porte-Thirault 1382. Ninchat 1400 ; la Chévrerie 1419 ;  “moulins à chevaux” (actuelle rue Hippolyte-Taine) 1419 ; St-Nicolas 1401 ; Pont-Cizeau 1442 ; St-Gildard (Fontaine d’Argent ou la Passière) XVe ; Moulin vers la rue de l’Aiguillon 1412 ;  un moulin au confluent de la Pique et de la Nièvre 1729. Sur la carte Cassini dressée dans les années 1750 : 3 moulins sur la Nièvre en plus de Pilavoine, 3 sur la Passière et 2 sur une dérivation de la Nièvre proche de l’Eperon. La Porte du Croux 1779. Mazois 1785 ; Moulin d’Ecorce 1788 ; Taillandier 1789. Laudelle 1790. Moulin de la Pique sur Nevers en l’an IV. ; Crot 1809. La Chapellerie 1836.

Moulins à vent : tour Goguin XVIIe, 9 Piliers avant 1538 puis 1701, deux derrière le palais de justice 1770, domaine de la Mothe 1809.

Forge hydraulique derrière Pilavoine : avant 1789

  Un moulin à carton près Pont-Cizeau 1792.

Huileries Jean Tureau : 1790, Denis Dufour “entre les 2 rivières” 1790, St-Trohé 1790.  Le Petit Versailles 1795, Bourdeau 1826, Chalumeau 1855, Croix Joyeuse : 1856 ; Léonard Gourdon rue de la Barre 1874 ; rue Fontmorigny 1877 (création), rue Ste-Vallière 1882 (autre que Croix-Joyeuse), rue du Chemin de Fer 1882, rue Aublanc 1882, rue de la Raie 1882, , rue de la Chaumière 1882, Machecourt au Mouësse 1939, Bauchet av de la Gare : 1939. 

Moulins à ciment rue du Petit-Versailles avant 1804, et Lallemand quai de Loire 1861

Moulin de porcelaine (quai de Loire) 1836. Moulin dans faïencerie Ristori (l’Autruche), à vapeur et avec patouillerie vers 1840 ; moulin à vapeur rue de l’Ancien abattoir 1848. Moulin à vapeur au sein de l’établissement de subsistances de l’armée, après 1880.

Moulin à manège à écorce dans la tannerie Bourgeot 1854.

Moulins à plâtre : Paillard 1841, Renaudin au Parc 1841, Matignon 1858 ; Dubois rue des Carrières puis rue du Champ de Foire 1871. 

Moulin à broyer les os Brisset vers l’usine Gabriel Valette (actuel square Mendès-France) 1882

Moulin à grain électrique rue Ferdinand Gambon : 1940.

A l’entrée de Nevers, la Nièvre reçoit la Pique. Puis la main humaine a séparé la Nièvre à une date inconnue mais antérieure à 1466, cela à la sortie de ce qui héberge aujourd’hui l’Institut de l’Automobile et des Transports (ISAT) : 

– D’une part la rivière naturelle, au fond du thalweg, que bizarrement on appelle aujourd’hui la Nièvre bâtarde.

– D’autre part le grand bief artificiel coulant à sa droite est nommé « la Franche Nièvre ».

Franche Nièvre et Bâtarde

Comme ce qui suit ne concerne que la rivière Nièvre, j’exclus les moulins à eau de la Passière et les moulins à vent qui lui sont proches (le Ninchat sur la tour Goguin et le moulin derrière le palais de justice). J’exclus aussi les moulins qui ont pu exister sur la Loire.

Avant 1789

Les plus anciennes mentions de moulin que j’ai trouvées pour Nevers sont :

Séry, dans son livre « L’abbaye St-Martin de Nevers, écrit que par une charte de 1168, le comte Guillaume de Nevers reconnaît à l’abbaye, au prieuré St-Etienne et au chapitre de la cathédrale le droit de posséder chacun un moulin mû par les eaux de la Nièvre, tandis que lui-même possède déjà probablement un moulin le plus près possible de son château, donc soit au Pont-Cizeau dit aussi de la Ville, soit plus en aval au droit de son château dans le site de ce qui s’appellera bien plus tard le Moulin S-Nicolas… ou deux moulins à chacun de ces endroits.

On peut donc émettre l’hypothèse qu’existent juste avant 1200 mus par la Nièvre :

– A l’entrée de Nevers :

. sur la Bâtarde Nièvre un moulin à l’abbaye St-Martin, donc celui qui lui appartiendra des siècles,  Pilavoine, 

. sur la Franche Nièvre un moulin au prieuré St-Etienne, je suppose le Martelet.

– Plus loin sur la Bâtarde Nièvre le moulin du Chapitre à côté de la tour St-Trohé, le moulin du Pont-Cizeau.

– Plus loin, sur la Nièvre réunifiée, le moulin St-Nicolas.

-1024 : le prévôt Gérard, neveu de feu l’évêque Roclene, tenant en bénéfice l’abbaye de St-Trohé, y dispose de biens dont un moulin à St-Trohé (futur moulin du Chapitre).

– En 1075 : un fief de “Vieux-Moulin ».

Le dossier H190 des Archives Départementales semble indiquer que le moulin de la Ronde existait en 1253. En 1382 on parle plus volontiers des « moulins St-Arigle » que des « moulins du Pont-Cizeau ».

En 1433, des « barrières contre les ennemis sont faites dans la rivière de Nièvre entre les moulins du Chapitre et ceux de l’abbaye St-Martin » Cela implique qu’en cas de siège le moulin Pilavoine aurait été sacrifié. En 1401 et 1402, la ville finance des réparations de murs « contre les moulins du pont de Nièvre » (Comptes de la ville de Nevers, Médiathèque municipale, NM 1284).

En 1442 l’abbaye de St-Martin se construit un moulin proche de celui du Pont-Cizeau, mais sur la Bâtarde Nièvre, à qui elle semble donner dès le début une forme ronde, d’où son nom de moulin de la Ronde. Curieusement, ce n’est pas le comte de Nevers qui fait une difficulté, mais le chapitre de la cathédrale. C’est qu’il possède toujours son moulin près de la tour St-Trohé, où il dispose rien moins que de 4 roues, et donc il hurle à la concurrence déloyale.

En 1467, l’abbé de St-Martin perd un procès contre le chapitre et le comte à propos du moulin proche de l’église St-Arigle (logiquement ce serait un des moulins du Pont-Cizeau).

Notons que les comtes de Nevers ont possédé le moulin à vent du Banlay, apparemment pour cela nommé le « moulin des Comtes ». Comme ils sont devenus ducs en 1538, cela impliquerait que le moulin existait avant cette date. J’en parle ici parce qu’il était lié au moulin à eau de la Pique (voir à Coulanges).

Le plan de 1566 me semble indiquer à Nevers : un ou deux moulins dans l’ensemble Pilavoine-Martelot, un moulin au Pont-Cizeau, un ou deux adossés au pont St-Nicolas.

Extrait du plan de 1566 – Site de Pillavoine et Martelot
Site du Pont-Cizeau
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La Nièvre de Champlemy

Actualités Actualités historiques Les rivières Nièvre

Textes et photos : Philippe Landry, sauf indication contraire

Les moulins des rivières Nièvre

Nièvre de Champlemy, Nièvre d’Arzembouy, Nièvre de St-Benin, Nièvre de St-Franchy et Petite Nièvre, Nièvre de Bourras, etc… elles ont animé quantité de moulins. Nous en livrons ce que nous avons pu établir de leur histoire dans cette série de 5 cahiers, aujourd’hui celui consacré à la Nièvre de Champlemy.

(Lorsqu’une commune possède une  rivière non affluente à la Nièvre, les moulins de celle-ci ne sont pas étudiés).

Les moulins des Nièvre ont connu une grande diversité d’activités. Ils ont évidemment surtout travaillé le grain de blé pour fournir en farine panifiable la population. Mais les moulins broyaient aussi les céréales secondaires (orge, avoine) pour nourrir les animaux. 

Très souvent le moulin à grain disposait d’une annexe pour transformer en huile la noixou ou la noisette et plus encore la navette (une fleur jaune de la famille du colza).

On rencontrait aussi des foulons : dans une cuve pleine d’eau, on mélangeait la laine, le chanvre et de « l’argile à foulon ». La roue du moulin, grâce à l’arbre à cames, faisait tomber et retomber dessus un gros marteau, cela pendant trois jours. Il en sortait une « étoffe », les derniers temps assez médiocre, dont on faisait le feutre des chapeaux, l’épais manteau des paysans, et les couvertures des chevaux.

On rencontrera quelques moulins à papier ou à carton, et plus encore de moulins ayant pulvérisé la matière à faire le vernis des faïence, ce pourquoi on les appelait « moulins à faïence » ou « à blanc ».

Importance du travail du fer

Particularité importante de la vallée de la Nièvre : en raison de l’abondance de minerai de fer, des forêts fournissant le combustible des hauts fourneaux, et de l’eau pour faire tourner les roues, la vallée a connu un grand nombre de forges hydrauliques “industrielles”. La roue faisait tourner un “arbre à cames”, qui :

– Ouvrait les soufflets, 

– Faisait tomber un marteau sur le minerai pour une première épuration (c‘est alors un bocard ou patouillet),

– Faisait tomber le fameux gros marteau dit martinet sur la pièce métallique en fusion pour lui donner forme,

– Faisait tomber un marteau sur le “laitier” (résidu de la forge) ; le moulin s‘appelait alors “moulin à laitier” ou bocard à laitier.  Il fournissait un sable qu’on utilisait dans le moule des pièces métalliques, par exemple les canons (on parlait alors de moulin à sable). Mais ce sable, parfois nommé mâchefer, entrait aussi dans le soubassement des routes ou dans les digues des canaux.

Cependant, nous ne rentrons guère ici dans le détail du travail du fer, attendu que d’excellentes études lui ont été consacréesn notamment par Les Amis du Vieux Guérigny.

Notons toutefois que souvent un moulin est devenu une forge hydraulique et réciproquement ; ce sera indiqué aussi souvent que possible. En outre, les anciens parlaient volontiers de « moulins à fer ».

Les moulins à vent

La vallée de la Nièvre a connu quelques moulins à vent. Nous les citerons ici parce qu’en général ils étaient construits pour remédier au chômage auquel contraignaient les moulins à eau les périodes de sécheresse

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Nouvelles meunières N°20

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Journées des moulins et du patrimoine rural

Le Journal du Centre du 18 juin a très bien annoncé notre programme, sur toute une page, avec photo du moulin de l’Ile de Donzy plein centre. Le vendredi 21, un article de la page Morvan souligne que pour la première fois notre ami Christian Roquelle ouvre le moulin des Michots, à St-Léger de Fougeret, que possédèrent et tinrent longtemps son grand-père et son père. 

Le samedi 22, le Journal du Centre annonce l’ouverture du moulin de Charrières à Empury, par notre ami Bruno Hecquet (ce moulin appartint à l’abbaye de Pouques-Lormes). Il évoque le concert-lecture qui va avoir lieu au moulin de Suillyzeau (Suilly la Tour) par la comédienne Catherine Blanchard et les musiciens Isabelle Lenoir et Cathy Schaff, sous le titre « Les salons de M. Croche » (M. Croche : c’est ainsi que signait le grand compositeur Claude Debussy lorsqu’il publiait une critique musicale).

Le dimanche 23, Le Journal du Centre consacre 3 pages aux journées des Moulins et du Patrimoine Rural, en indiquant bien que nous en sommes les organisateurs. En page une figure une grande photo du moulin Blot à Bouhy. ; la page 2 lui est également consacrée, avec une photo des biscuits et du sachet de farine issus de ses meules. Page 3 sont notamment honorés l’écomusée du moulin de Maupertuis à Donzy, l’huilerie de Narcy, le moulin de Suillyzeau, et le triple site de Moulin-l’Evêque à St-Père.

Le Régional de Cosne et du Pays charitois du 19 juin a également très bien annoncé les Journées des Moulins et du patrimoine rural, avec en une la photo du moulin Janlard de Nannay, et l’intégrale de la page 3. Dans cette dernière, on remarque :

. L’annonce de l’inauguration de la roue du moulin du Poinçon, à Colméry, avec un petit interview de notre ami Pierre Poitreneau.

. L’annonce des particularités des activités à Moulin-l’Evêque, dont la présence de 4 artistes contemporains.

. La photo du moulin Blot de Bouhy.

. Petit interview de Francis.

. Sont mentionnés les ouvertures de deux moulins du Cher, le moulin de Pertrin à Vellegenon et l’huilerie de Pesselières à Jalognes.

Le mercredi 26, le Régional a avantageusement rendu compte des Journées des Moulins et du Patrimoine rural par un carré contenant 4 petits articles avec photo, dont 3 en l’honneur de nos adhérents :

– Les moulins de Moulin-l’Evêque à St-Père ;

– Le moulin Poinçon de Colméry avec, posant devant leur grande et belle roue en bois toute neuve nos amis Annick et Pierre Poitreneau ;

– Le moulin de la Cannerie à St-Vérain.

Le quatrième article évoque le moulin à huile de Narcy, dont la commune a organisé l’ouverture aux visiteurs.

Le Journal du Centre du 28 juin rend brièvement compte de la présence des 4 artistes contemporains pour animer le site de Moulin-l’Evêque.

Notre stand au moulin des Éventées

Au moulin des Eventées, le dimanche 23 juin, un dresseur de faucons a attiré beaucoup de public… Nettement plus que notre humble stand, où peu de curieux se sont arrêtés. J’ai cependant pu discuter avec le député de la Nièvre M. Perrot ; j’ai insisté sur l’absurdité de la loi sur l’eau et son désastreux effet quant aux réservoirs d’eau et aux zones humides dans le cadre de la « continuité écologique ». Il a semblé reconnaître le bien-fondé de mes critiques, mais sans plus. J’ai alors souligné que l’État était très orgueilleux : quand il fait une mauvaise loi, il peine à consentir à la modifier. Le député ne m’a pas contredit. Il m’a confié qu’un projet de loi sur les énergies renouvelables allait être débattu, mais que ses amis et lui n’avaient pas obtenu la moindre place pour l’hydroélectricité. 

Succès pour notre association

A Garchy, malgré les absurdes complications de l’administration dans le cadre de la continuité écologique, « Le plan d’eau devrait pouvoir être nettoyé », titre le Journal du Centre du 28 juin. Nous avons en effet beaucoup aidé l’association locale à convaincre les autorités de ne pas supprimer le joli plan d’eau au pied de l’église du village.


Inauguration

Nos amis Fabienne et Vincent Goueffon nous reçoivent pour l’inauguration de leurs gîtes du moulin de Poil le samedi 29 juin 2019 à 10 h 30. De nombreux habitants de Poil sont également présents, dont le maire, ainsi que M. Perrot, Député, Mme Guérin Maire de Luzy et Présidente de la Communauté de Communes, et M. Sylvain Mathieu, Président du Parc naturel régional du Morvan. Nos amis ont très bien tout organisé. Vincent expose le projet si brillamment mené à bien ; il remercie toutes les entreprises, locales, et leur personnel, qui ont très bien travaillé. Il remercie également les collectivités locales qui lui ont apporté un soutien financier. Les personnalités disent quelques mots pour féliciter Fabienne et Vincent. Sylvain Mathieu a peu abordé le rôle du Parc ; depuis que le Parc est soumis à l’autorité de l’Agence Française de la Biodiversité, que domine l’Onema, il est contraint de participer à la mise en place de la Biodiversité dans le cadre de la continuité écologique. Nous avons visité les locaux : leur aménagement, du meilleur goût, est tout à fait réussi, en particulier pour l’accueil des handicapés. Les clients disposeront d’un salon où ils pourront admirer le curieux rouet de fosse ; en effet, la roue étant très haute (son diamètre devait dépasser les 8 mètres), son axe était très haut, plus haut que l’entrée de l’axe de l’ancienne roue, donc du rouet de fosse ; c’est pourquoi une roue dentée intermédiaire est nécessaire pour animer le rouet de fosse (voir photo).

Au demeurant, on note la qualité des piliers entourant le rouet de fosse, en fort bois, qui jadis soutinrent sans doute deux paires de meules. On remarque dans le jardin deux meules, en grès d’un beau gris foncé : Jean-Claude a mesuré, leur diamètre est d’1,50 m.

Nous avons eu l’occasion de discuter avec diverses personnes. Des habitants de Poil, qui ont connu le moulin en fonctionnement au temps de l’inénarrable père Laprée, son ultime meunier, ils nous ont dit que les derniers temps il n’utilisait plus la force hydraulique ; le moulin marchait à l’électricité, mais une dame nous a montré l’emplacement d’un moteur diesel depuis longtemps supprimé. La grande roue était en bois avec des montants en fer.

Dans le public, nous avons rencontré entre autres de lointaines cousines de notre ami Christian Roquelle, du moulin des Michots à St-Léger de Fougeret. En effet, ces dames descendent de Jules Roquelle, qui tint longtemps le « Moulin des Moulins » à Corancy. Jules était cousin de Paul Roquelle, père de Christian, et tous deux étaient cousins du Roquelle qui tenait le moulin et huilerie de Savault à Ouroux.

Les cousines m’ont confirmé ce dont j’avais ouï dire, à savoir que, lorsque l’eau est montée dans le tout neuf lac de Pannecière en 1949, Jules a refusé de quitter son moulin jusqu’au dernier moment. Autre précision : les travaux avaient commencé avant la guerre de 1940-45, mais à l’époque Jules a refusé l’indemnisation proposée, affirmant qu’il ne quitterait jamais son moulin ; cela lui a joué un tour parce que quand il a été contraint de partir face à la montée des eaux, il a reçu l’indemnisation prévue avant la guerre, laquelle s’avérait réduite à pas grand-chose du fait de l’inflation survenue depuis. 

Francis Lefebvre-Vary, Françoise Demarche, Annick et Yves Cocard et moi avons profité de notre passage dans ce sud Morvan pour jeter un œil sur quelques moulins du secteur. 

Nous avons été reçus au moulin de la Planche à Millay. Il a encore sa roue en fer, des meules, l’archure, la potence, la trémie, le rouet de fosse,  un régulateur à boules… et la digue de retenue du plan d’eau, malheureusement l’administration s’oppose à la réparation de la digue et à la remise en eau de celui-ci, pour des raisons qui nous paraissent relever d’une interprétation très subjective des lois et règlements.


Roue du moulin de la Planche à Millay
Meule et potence au moulin de la Planche à Millay
Rouet de fosse au moulin de la Planche à Millay
Machines à cylindres au moulin de la Planche à Millay
Régulateur à boules du moulin de la Planche à Millay

Le moulin du Bousset, à Chiddes, célèbre parce qu’il possède encore deux roues, héberge désormais un grand café ; malheureusement à l’heure où nous nous sommes présentés les exploitants étaient absents. Nous avons pu observer de l’extérieur le plan d’eau sur le Tillot, l’ensemble des bâtiments, à gauche l’ancienne huilerie avec sa paire de meules à huile dans le jardin, et à droite l’ancien moulin à blé. Les deux roues, métalliques, sont encore en bon état.

Moulin à 2 roues du Bousset
Meules ) huile

Le moulin de Mirloup, à Chiddes, en amont sur le Tillot, connu pour posséder encore sa roue. Ce fut pour nous une divine surprise ; nous avons fait la connaissance d’un jeune couple en train de le restaurer, Mme et M. Knafou. Ils font un très beau travail : en particulier le remise en état de toute la façade est remarquable, d’une belle couleur orangée ; M. Knafou nous a expliqué que l’enduit est à base de chaux et d’arène du secteur, d’où cette jolie couleur. La roue est plutôt en bon état, ainsi que quelques restes à l’intérieur. Le jeune couple, ravi de faire notre connaissance, a adhéré immédiatement à notre association. Il organise une fête le 25 août, pour inaugurer les installations remises en état. En cette occasion je compte faire de meilleures photos de l’intérieur, car il sera mieux éclairé. Nous préparons pour un futur bulletin l’histoire de ce moulin, où il s’est passé de drôles de choses à la veille de la révolution de 1789.


Lutte contre la continuité écologique

La revue de la FFAM « Moulins de France » publie un important article : « La politique de restauration de la continuité écologique par destruction des ouvrages est un échec ».

Par exemple on a investi des millions du côté de Vichy pour faciliter la remontée des saumons, dont on a lâché des milliers et des milliers d’alevins, pour des coût mirobolants, tout ça pour un résultat dérisoire : il ne repasse pas à Vichy 500 saumons par an !

En me promenant à Autun le 27 juillet 2019, j’ai vu une information surprenante.. Dans le cadre de la « restauration de la continuité écologique, un investissement de 1 million 362 000 euro pour casser un barrage certes inutile, et un peu arranger les berges  = le prix de 20 turbines en métal à l’ancienne, ou d’une cinquantaine en plastique fort comme on en trouve maintenant, lesquelles auraient fourni de l’électricité à des dizaines de foyers !

Panneau annonçant les travaux

Le Canard Enchaîné du 24 juillet nous régale avec un bel exemple d’absurdité administrative, qui a mérité une réponse cinglante de quelques citoyens. Dans l’Ardèche, les villages de Joyeuse et de la Beaume profitent comme aire de baignade d’un vieil étang du XVIe siècle ; il subit un inconvénient , c’est qu’en amont est un réservoir retenant les boues de la station d’épuration locale, et il arrive que de gros orages le fasse déborder, moyennant quoi des boues arrivent à la baignade. Bon : les gens attendent que la nature renvoie tout ça, et on refait trempette. Seulement voilà : la Préfecture s’est avisée, au nom de la sacro-sainte continuité écologique, qu’il valait mieux faire pratiquer une brèche dans ce réservoir pour que les boues s’écoulent en permanence. L’article ne dit pas comment la Préfecture a pu ignorer à ce point ce qu’il allait advenir des boues désastreuses. Les villageois ne l’ont guère pris à la Beaume ni d’humeur Joyeuse : de nuit ils rebouchent la brèche. On réouvre et ils rebouchent, etc. Les gendarmes sont de plus en plus souvent sur place, et la tension monte. La suite au prochain numéro.


Actualités des énergies renouvelables

Généralités sur les énergies renouvelables

Loi vide

A partir du 25 juin, le parlement débat d’un projet où il est question des énergies renouvelables. Mais c’est « entre autres », et de toute façon dans un projet global. En tout état de cause, rien sur l’énergie hydraulique.

Taxes au profit des énergies renouvelables

Les opposants des énergies éolienne et hydraulique soutiennent volontiers que celles-ci sont « subventionnées » sous forme de retenues sur nos factures d’électricité. Pourtant favorable au nucléaire, l’Union confédérale des Retraités CGT publie dans son trimestriel d’information de l’été 2019 la liste des taxes à ce sujet :

. contribution au service public de l’électricité (CSPE) 0,0225 euro par Kwh.

. taxe sur la consommation finale d’électricité (TCFE) : 0,00075 e pour les particuliers

. contribution tarifaire d’acheminement (CTA) : 27,04 %.

. TVA : 5,5 % (en rappelant que cette TVA présente l’étrangeté de s’appliquer également sur les taxes susvisées).

Hydroélectricité – Fiches ADEME

Au cours de la fête de Sully, j’ai pu mettre la main sur de nouvelles fiches de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), comme celle que j’avais évoquée dans les Nouvelles Meunières, consacrée à la réinstallation de turbines au moulin de la Motte-Josserand, à Perroy, chez notre ami Daniel Amyot. Les nouvelles fiches décrivent deux restaurations dans l’Yonne :

– La centrale hydroélectrique de Brienon sur Armançon : « Optimisation de la production hydroélectrique avec amélioration de la continuité écologique » : investissement 1 052 500 euro, 3 turbines et une « vis hydrodynamique », capable de fournir du courant à 440 foyers.

– La centrale hydroélectrique de Hauterive : « Construction d’une centrale hydroélectrique sur site existant et amélioration de la continuité écologique » : pour 1 799 900 euro, 2 vis hydrodynamiques à la place d’anciennes turbines, capacité d’alimenter 335 foyers.

Une autre fiche concerne une unité de production d’électricité à Fraisans dans le Jura.

Éolien

Le projet de Bazolles prend corps. Le Journal du Centre du 19 juin annonce que la préfète de la Nièvre autorise la construction de 6 éoliennes par la firme Global Wind. Elles seront édifiées sur des espaces de culture, ce qui évitera de détruire des arbres. Des mesures sont prises pour protéger certaines espèces d’oiseaux. Il faut compter 2 ans pour que réellement les 6 éoliennes soient en état de tourner. Toutefois le Journal du Centre du 27 juillet annonce : « Les opposants aux éoliennes ne désarment pas », au contraire puisqu’ils déposent plainte en justice, notamment pour « mise en danger de la vie d’autrui ». On a l’impression que c’est parti pour aller loin…

Le projet de Donzy abandonné. M. Jacob, maire de Donzy indique que Nièvre Energie « étudie la faisabilité d’un projet d’implantation de parc photovoltaïque sur les surfaces utilisables des bâtiments publics». A propos, le Journal du Centre du 25 juillet annonce qu’à Donzy le chauffage solaire de la piscine est en service.

Le projet des Bertranges suscite de vives oppositions, comme le montre l’article du Journal du Centre du 28 juin relatif à « la réunion publique sur le plan climat air énergie territorial » qui s’est tenue à Raveau : « La température monte, le ton aussi », tel est le titre. « La réunion publique a été houleuse ». L’article décrit les interpellations plutôt véhémentes que les élus ont dû subir, et auxquelles ils n’ont pas moins vivement répondu.

Le projet d’Oisy 

Un premier coup, où ce projet est présenté comme réussi: le Journal du Centre du même 26 juin rend compte des actions de l’association Valorisation des Actions de Recherche nivernaises pour l’Environnement (Varne), en particulier le succès de son parc éolien à Oisy tout près de Clamecy. Très beau titre : « Trente ans d’engagement citoyen ». En fait les actions de la Varne touchent plusieurs secteurs de la protection de l’environnement (par exemple la lutte contre les décharges sauvages).

Mais le 16 juillet : grand titre en page une avec photo « Des Eoliennes en panne de rentabilité ». Page 3 : « Ombres sur le parc éolien d’Oisy-Clamecy ». La parole y est donnée à un expert-comptable à la retraite qui critique la comptabilité de l’entreprise, mais cela d’une manière confuse, et ma foi tellement chargée de haine qu’elle inspire de la méfiance. Deux articles en bas de la page indiquent quelque chose de plus important : le projet d’Oisy se voulait « citoyen », avec participation des collectivités locales et des habitants : visiblement la société propriétaire des éoliennes, qui est sise à Toulouse, ne semble pas encline à le mettre en action ; la maire d’Oisy se borne à reconnaître que les rentrées fiscales sont celles qui étaient attendues.

Énergie solaire

(Voir plus haut à propos de Donzy)

Un grand projet est à l’étude à Cosne : déployer une « ferme solaire » sur le petit aéroport de la ville. Le Régional lui consacre un assez grand article le 26 juin. Le Journal du Centre l’avait brièvement évoqué il y a quelques jours.

Le Journal du Centre du  20 juillet fait une excursion dans le Cher pour annoncer qu’à Torteron se prépare un projet de « centrale photovoltaïque », qui couvrirait 7 ha.

Journaux

Le journal du Centre

21 juin : un petit article rappelle le succès de la journée des jardins à Forgeneuve, commune de Coulanges ; la photo montre entre autres notre ami Jean-Luc Martinat.

22 et 26 juin : A La Chapelle St-André a eu lieu une commémoration de l’appel du 18 juin 1940 par le général de Gaulle, avec hommage à la Résistance, notamment sur le site de l’ancien moulin de la Chappe. Les 4 et 5 juillet 1944, 25 maquisards du groupe Péguy furent encerclés par les Allemands, qui mirent le feu au moulin. Les survivants capturés furent quelques jours après massacrés à Cosne.

26 juin :  il est annoncé qu’un « accord » est conclu entre l’Assemblée Nationale et le Sénat pour la création proposée par le ministère chargé de l’Environnement d’un « Office français de la biodiversité » : cette création obéit soit disant à une nécessité absolue autant qu’urgente, cet organisme va chapeauter l’Agence française de la biodiversité, sa mission est de mutualiser ses moyens avec ceux de l’Office National de la Chasse dans la lutte contre les atteintes à l’environnement, nous verrons son efficacité. 

28 juin : « Clap de fin pour le tournage de Belvaux » ; l’article évoque un film, avec Gérard Depardieu lui-même, qui vient d’être tourné dans le Morvan, le point central étant le moulin de Saloué à Dun les Places, que maintiennent en bon état nos amis Jouanin.

13 juillet : article « publirédactionnel » en l’honneur de nos amis Christine Artier et Alain Blanchet qui proposent un gîte rural tout rénové en leur moulin des Morvands, à Fâchin. Rappelons qu’il se situe au pied d’Arleuf, tout au début de l’Yonne… et près du fameux étang du Châtelet (dont il n’utilise pas l’eau). 

16 juillet 2019 : dans la page « Estivités », liste des manifestations diverses de l’été de la semaine, annonce d’une « visite guidée » à l’huilerie du Moulin de l’Ile, avec une grande photo où on voit l’adjoint de notre ami Coudray placer la pâte sous une presse.

Le Monde, 7 et 8 juillet : deux articles nous intéressent :

. En principe, le ministère chargé de l’environnement est soucieux des zones humides, lesquelles sont protégées par une loi. Un article du Monde révèle que dans 48 départements les nouvelles cartes IGN montrent qu’un grand nombre ont disparu : D’ailleurs : « Les zones où il est interdit d’épandre des pesticides ont régressé ».

. On continue dans le sud de la France de produire des olives, donc de l’huile d’olive, mais ce n’est pas énorme par rapport à la production mondiale : 5 900 tonnes sur 3,13 millions. Les producteurs industriels d’huile d’olive de France importent d’ailleurs de la matière première de Grèce, Espagne ou Italie pour réaliser des mélanges. Toutefois, la maison Puget fait un effort particulier : elle propose un bidon d’huile marqué « Les moulins français » ; le cahier de charges l’oblige à y insérer de l’huile provenant d’au moins 5 moulins de France.

17 juillet : « Donzy. Depuis quelques jours, les employées du moulin de Maupertuis renseignent aussi les vacanciers ». Les locaux de nos amis de l’écomusée servent désormais d’office de tourisme à la ville et aux communes qui lui sont alliées. Pratiquement toute une page du Journal du Centre est consacrée à l’évènement. Georges Narcy rappelle qu’environ 2 200 personnes venaient chaque année au moulin. Un réaménagement de l’espace a été réalisé. Les deux guides de l’écomusée ont reçu une formation pour être capables de renseigner sur toutes les communes concernées.

2 août, trois articles :

. Commémoration de la bataille du maquis Chaumard le 31 juillet 1944, où ont péri 22 résistants : l’un de leurs dirigeants, Alexandre Octave, s’en réchappa par miracle. Fils du meunier du moulin du Couloir à Dommartin, il allait par la suite le tenir quelques décennies.

. A Urzy, l’association des « 3 Hop » procède au nettoyage du bief et des empellements du moulin du Greux. On remarque une photo du moulin.

. A St-Parize en Viry, « concours de pêche à la truite au bief du moulin de Montempuis ». 

Revues

Le Monde des Moulins, revue de la FDMF N° 69 juillet 2019

. Commentaires sur la « Note technique » du ministère chargé de l’environnement à propos de la continuité écologique. Il y a du mieux, mais ce me semble l’équivoque demeure, c’est le moins qu’on puisse dire.

. Analyse de l’affaire du moulin du Bœuf en Côte-d’Or : les forcenés de la continuité écologique voulaient l’empêcher de réutiliser l’eau pour produire de l’électricité, le Conseil d’État leur donne tort.

. Article très sympathique sur un jeune homme qui est devenu ébéniste pour le plaisir de construire des maquettes de moulin à vent. Pour ce faire il a suivi tout le cursus des compagnons du Devoir, et son « chef-d’œuvre » de fin d’études est un très beau petit moulin à vent sur pivot. Actuellement il travaille à reconstruire un moulin sur roue analogue à celui du Mont-Avril en Saône-et-Loire, dont nous avons livré une carte postale dans notre numéro spécial sur les moulins à vent de Bourgogne.

. A propos des moulins à vent : examen scientifique de leur « puissance ».

. Ce numéro contient mon article 

« Neuf fois centenaire

L’abbaye de Fontenay

fut un moulin à papier ».

J’y reprends ce que j’ai exposé dans notre bulletin à propos de cette abbaye de Côte-d’Or, avec plusieurs illustrations que j’ai fournies.

Vents du Morvan – été 2019

Dans les Nouvelles meunières précédentes, alors que je venais de recevoir le numéro de Vents du Morvan, j’ai immédiatement étudié l’article sur les moulins du Ternin. Je voudrais ajouter que la revue contient un grand article sur le château de Chissey, adjacent au moulin, et dont notre ami Jacques Desmarquest travaille à la restauration depuis 16 ans. Ce qu’il y fait est tout à fait remarquable.

Le Monde des Moulins – Juillet 2019

Plusieurs articles intéressants dont :

« Chris Gibbings, un molinologue à qui nous devons  beaucoup » : y compris notre association Moulins du Morvan et de la Nièvre. A nos débuts, ce Britannique visitant les moulins dans le monde entier, avec une préférence pour la France, nous a donné beaucoup d’informations. Par exemple nous lui devons les dessins du « moulin pendant » d’Andé, sur la Seine en Normandie. Nous avons eu longtemps avec lui des échanges de courrier. Retraité, il continuait de visiter des moulins partout, toujours en expert particulièrement avisé. Il vient de s’éteindre en février 2019. (Le moulin pendant : sa roue pendait sous un pont entre deux arches, elle montait ou descendait pour être à la bonne hauteur par rapport au courant de la rivière, cela grâce à des vérins.)

Penn du moulin d’Andé

. « Une curiosité qui a traversé les siècles : le moulin-bateau », article par Gérard Mignot, l’historien de l’association des Moulins de Saône-et-Loire, avec qui nous ne manquons pas de discuter à chaque rencontre avec elle.

. Un article de trois auteurs dont le fameux historien des moulins du Nord de la France Jean Bruggeman sur le fait qu’on équipe les moulins à vent d’un moteur annexe ; il l’admet s’il s’agit de faire tourner la meule, mais il trouve hérétique et même dangereux si le moteur fait tourner les ailes.

. Deux moulins retenus par Stéphan Bern pour recevoir des aides financées par son « loto du patrimoine » : à Bar sur Seine dans l’Aube et le moulin du Boël en Ile et Vilaine. 5 autres moulins sont secourus par la Fondation du Patrimoine

Blanc Cassis – 1er trimestre 2019

La revue des généalogistes nivernais contient deux articles intéressants pour nous :

– Dans le cadre d’une étude sur plusieurs Nivernais tombés lors de la guerre 1914-18, une notice sur Pierre Auguste Bernard nous apprend qu’il était meunier de Giry ; sa mère était déjà veuve ; issu de 4 générations de meuniers du moulin de Giry, Pierre Auguste avait notamment eu un grand-père qui l’avait tenu très longtemps à partir du « début du XIXe siècle ».

– Un long extrait du journal d’Henri Bachelin, le fameux écrivain né à Lormes et ami de Jules Renard (c’est lui qui  convainquit la veuve de ce dernier de publier son Journal) indique ceci : la maraine de sa mère était fille d’un meunier de La Tour de Pré, près de Provency dans l’Yonne.

Arnilien (bulletin trimestriel de l’Association des Randonneurs nivernais, ARNI), juillet 2019 : le bulletin raconte les randonnées collectives organisées par cette association le trimestre précédent. Le récit de celle de Cessy les Bois évoque les moulins et les forges auquel j’ ai participé, et j’ai donné les informations à la personne qui avait dessiné le circuit. En particulier, nous sommes passés à Cessy au-dessus de 3 de ses anciens moulins, et nous avons pu observer l’emplacement où fut le moulin à vent de St-Malo en Donzyois.

Pays de Bourgogne n°257 – juillet-août 2019

Ce numéro signale la parution de notre bulletin 86, en détaillant son sommaire.

En outre, il annonce que le numéro 160 de la revue « Nos ancêtres et nous » contient un article sur « les moulins de la petite Grosne et de ses affluents »  (c’est la rivière rejoignant la Saône à Mâcon). Un petit article indique une curiosité à propos des « Oratoires dans l’Yonne » : la Tour de Saussy a été construite pour faire monter de l’eau grâce à une étrange éolienne : une Association pour la  Sauvegarde et l’Aménagement de la Tour de Saussy entreprend de la restaurer (site internet : asats.e-monsite.com.

Livres

Nous aurons eu la main heureuse dans les brocantes en juin 2019 :

– Vera nous a trouvé « Le maître du moulin blanc », de Mathilde Alanic, un roman publié par Flammarion en 1950. Certains passages sont intéressants, avec description par exemple du travail dans une minoterie. Bonnes illustrations également : c’est ainsi qu’en couverture est un dessin de moulin avec sa grande roue ; on reconnaît une imitation du fameux moulin d’Angibault, dans l’Indre, qui a inspiré à Georges Sand son fameux roman « Le meunier d’Angibault ».

– Autre roman repêché : « Le Moulin des Sources », de Françoise Bourdon, à ne pas confondre avec Françoise Bourdin. Donc cet ouvrage est paru chez Calmann-Lévy en septembre 2010. Il évoque plaisamment les moulins à papier de la Sorgue dans le Vaucluse. Très belle couverture avec un beau moulin à tuiles provençales et pierres apparentes endormi près de son seuil à la vive cascade.

– « La Belle meunière », de Pagnol (Presse Pocket, 1981) : il s’agit du texte qui a servi de canevas à son film, où il met en scène Franz Schubert à propos du recueil de poèmes que celui-ci a mis en musique sous le titre « La Belle Meunière ». J’en parlais dans les Nouvelles meunières précédentes, rappelant que c’est Tino Rossi qui avait tenu le rôle du compositeur, et entonné le fameux air « Voyager est la joie du meunier ». On dit que le film n’a pas marché : je comprends pourquoi à la lecture du livre ; passons sur le fait que le canevas n’a guère à voir avec « l’histoire » que par leur succession le recueil des poèmes choisis par Schubert raconte ; c’est plutôt la médiocre qualité de l’intrigue et des dialogues qui est en cause.

– « Le meunier et son moulin à vent », d’Achille Latour, dans la collection « Métiers, techniques et artisans », éditions Créer, 1982. Un cahier très bien illustré sur le travail dans les moulins à vent du nord de la France ; je recommande le plan en coupe du moulin à vent, qui est sur pivot. A cet égard, on voit bien comment se dispose l’ensemble de madriers qui, en se rejoignant, arrivent à supporter tout le poids du corps du moulin qu’on fait tourner pour le mettre face au vent.  En outre, on remarque, disposées très haut, et au même niveau, les deux paires de meules ; chacune est mue grâce à un grand rouet qui fait tourner une lanterne ; autrement dit le grand axe portant les ailes porte aussi 2 grands rouets !

– « Pompéi, de nos jours et voici 2000 ans ». Un très beau livre de l’éditeur italien Bonechi sis à Florence, sorti en 1991. Il propose des reconstitutions dessinées, dont une remarquable concerne la boulangerie. En effet, dans l’empire romain, le boulanger, en tout cas de ville, était son propre meunier : page 64 l’ouvrage montre un bœuf et ses esclaves s’affairant autour des fameuses meules en forme de sablier, dont j’ai proposé il y a peu une carte postale. La meule supérieure, dite catillus, que faisait tourner un bœuf ou un duo d’esclaves, était très lourde, et le travail particulièrement pénible. Un des intérêts du dessin est de montrer deux esclaves déplaçant un catillus, ce qui permet de montrer la meule inférieure, la meta, en forme de cône pointu.

Télévision

Arte dimanche 30 juin, émission « Le rond-point, un art passager » : à propos de la décoration des ronds-points, aux Canaries, plus précisément à l’île de Lazarote, le sculpteur Cesar Manrique a réalisé plusieurs sculptures pour peupler les ronds-points en s’inspirant des moulins à vent ; l’île en conserve soigneusement un magnifique. Manrique a beaucoup travaillé sur les mobiles dont le mouvement est dû au vent ; le plus étonnant est un mobile dont le vent fait bouger les éléments en sens contraire entre eux.

La 5, dimanche 30 juin, émission « Les Cent lieux qu’il faut voir », la Savoie : près d’Aix les Bains, un moulin à huile (noix et noisettes) mû par une grande roue dont le diamètre atteint 6 m ; restauré et relancé par un ancien boulanger, ce moulin arrive à travailler toute l’année.

Sur la même chaîne, dimanche 7 juillet, même émission, s’arrêtant cette fois en Berry : reportage sur l’huilerie de Dun sur Auron, dont l’intérieur ressemble fort à celui de nos amis de Donzy. L’origine de la force motrice n’est pas précisé.

Idem le dimanche 14 juillet :

Une heure consacrée au Puy de Dôme, avec très bon reportage sur le moulin à papier Richard de Bas, près d’Ambert, dans le Livradois. Ce moulin à papier remonte au XIVe siècle. Il a été relancé peu après 1945 pour devenir ce moulin-musée qui reçoit beaucoup de visiteurs une bonne partie de l’année. On a pu admirer sa roue en bois, son long arbre portant des cames, les lourds marteaux que ces cames font tomber et retomber sur la pâte à papier, les « formes » où on constitue la feuille de papier, et le grand espace de séchage. Mon seul regret est que l’exploitant du musée n’a pas précisé à quel moment il fait ajouter un peu de colle à la pâte à papier, si c’est avant avant le passage à la forme, ou si c’est après. J’ai de très bons souvenirs de ma visite en ce haut lieu des moulins, entre autres parce que toute la vallée dite du Grandrif a connu un grand nombre de moulins, essentiellement à papier, dont plusieurs demeuraient avec une ou deux roues à l’époque de ma visite.

Heure suivante consacrée aux Côtes d’Armor, dont un moulin à marée, dit « moulin du Prat ». Le propriétaire, qui maintient le système en bon état, expose que la marée montante apporte l’eau au-delà d’une digue, puis à la descendante il suffit de lever une pelle, et l’eau fait tourner la roue. Celle-ci est en bois. Cet excellent témoin dit que la France a disposé de 140 moulins à marée, dont 100 en Bretagne, dont 15 mus par la seule Rance tellement la marée remonte loin à l’intérieur des terres. Rappelons que naguère Jean-Claude Néant nous ramena pour notre bulletin un reportage sur les moulins à marée en Bretagne.


Questions diverses

Dans la série « Il suffit de publier quelque chose et on trouve du nouveau sur le même sujet », à propos du moulin de Cougny à St-Pierre le Moûtier, évoqué dans notre numéro spécial sur cette commune, le dossier S4169 des Archives Départementales, que je viens de consulter (rien ne m’indiquait qu’il y aurait quelque chose sur ce moulin) nous livre le nom de son meunier à l’époque révolutionnaire : René Goulet. Il est critiqué par les propriétaires de 2 moulins en aval sur la Colâtre, dont le ruisseau de Cougny est un affluent, parce que paraît-il il gaspille l’eau pour irriguer ses prés. 

Au moulin de Sully

Plusieurs membres de « Moulins du Morvan et de la Nièvre » ont participé à la fête organisée par nos amis de Saône-et-Loire au château de Sully, à 20 km d’Autun en direction de Beaune, ces 27 et 28 juillet 2019, pour fêter les 20 ans de leur association. Outre des « ateliers », des conférences ont permis d’avancer sur plusieurs sujets, en particulier pour tout ce qui concerne la « continuité écologique », successivement par Charles Champetier, M. Marié de la Fédération des Etangs de France, et l’historien Jean-Pierre Azéma. Pour sa part, Gérard Mignot, historien des moulins de Saône-et-Loire, a proposé deux causeries, l’une sur les « moulins à sang » (mus par la force d’un animal ou de plusieurs, ou hélas d’un ou de plusieurs hommes), l’autre sur les moulins à vent. J’ai pu tenir également une causerie sur les moulins à huile de Bourgogne. A chaque fois il y a eu une assistance attentive, parfois dépassant la vingtaine de personnes.

Accessoirement, il y avait diverses animations, et par exemple ont été organisées des visites du château de Sully, un grand édifice très symétrique, avec ses douves, et au milieu d’un grand parc.

Le château de Sully, qui appartient à Mme de Magenta, dont le mari descendait du maréchal Mac Mahon, duc de Magenta, possède encore beaucoup de biens dans les alentours, dont le moulin. Il est à 700 mètres du château. Il a travaillé jusque dans les années 1980. Il est en cours de restauration par nos amis de l’association des amis des moulins de Saône-et-Loire, comme l’a salué un article du Journal de la Saône-et-Loire du samedi 27 juillet 2019.

Le moulin bénéficie d’un bief de la rivière la Drée, un assez important affluent de l’Arroux qu’il rejoint en amont d’Autun. Il nous apparaît comme un bâtiment tout en long, mais la partie moulin proprement dite est vraiment réduite, tout au fond sur ma photo. Une turbine demeure, en état de marche ; le bief forme ici un petit réservoir, bien moins grand qu’autrefois. En effet, une carte postale que je n’ai pu valablement reproduire, montre que l’ancien bief arrivait plus largement face au bâtiment ; une petite ouverture à quelques mètres des vannes de la turbine suggère qu’ici il y a eu d’autres vannes pour alimenter une roue sous le grand bâtiment, s’ajoutant à celle dont la turbine occupe l’emplacement (sans compter qu’il y a pu y avoir une roue sur le pignon à l’extrémité du bâtiment).


Les chevaux et la calèche étaient les héros de la fête des 27 et 28 juillet: mais ils suggèrent comment devait être la vie au moulin avant l’arrivée du camion et de la voiture.

Jouxtant les vannes de la turbine, à crémaillère en fonte, on note une jolie meule à huile dont le diamètre du rebord est de 0,70 m.

Meule à huile

Au sol sont deux anciennes meules composées, de 1,30 m de diamètre.

La salle d’entrée contient ce qui reste de l’ancien grand rouet, avec le support des meules (malheureusement ma photo n’est pas excellente).

Paire de meules avec la potence

Dans la salle au-dessus sont les deux paires de meules, avec la potence, ainsi que plusieurs machines à cylindres et un autre appareil. Dans la pièce à côté de cette salle on remarque un trieur à grain.

Tout en haut sont notamment plusieurs blutoirs.

Dans une pièce sont affichés quelques documents, dont la carte postale difficile à photographier, et un portrait du dernier meunier, M. Barnet. Par contre j’ai réussi à photographier le sac à son nom.

Sac au nom d’Antoine Barnet

NB : lors de ma causerie sur les moulins à huile de Bourgogne, j’ai évoqué ce qui fut une grande huilerie de la Saône-et-Loire, la maison Mamessier de Montceau-les-Mines, qui avait une annexe en gare de Chalon-sur-Saône ; à l’été 1944, l’explosion d’un wagon de munition provoqua la destruction de cette annexe. Quelques personnes m’ont parlé de cette dynastie Mamessier, dont un descendant demeure en vie ; comme j’ai proposé une photo des meules à huile près du château de La Clayette, une dame m’a dit qu’elle avait connu leur dernier huilier, lequel se nommait également Mamessier.

Meules du moulin de La Clayette

Accessoirement, nous avons vendu 5 exemplaires de notre bulletin numéro spécial de 2003 consacré aux moulins à huile de Bourgogne.

Numéro spécial de notre revue sur les Moulins à vent de Bourgogne

Actualités Non classé

Notre assemblée générale 2019 s’est tenue le 23 mars 2019 à St Pierre le Moûtier, célèbre pour son moulin à vent des Éventées. En cette occasion, nous avons publié un numéro spécial de notre revue :  

« Moulins à vent de Bourgogne

St Pierre le Moûtier et ses moulins »

Ce numéro spécial se compose ainsi :

  • les moulins à vent en Bourgogne, avec des documents très peu connus, dont un plan en couleur à notre connaissance inédit des Archives Municipales de Dijon. On remarquera le plan d’un moulin sur pivot.
  • St Pierre le Moûtier et ses moulins; dans ce chapitre sont étudiés les moulins qu’a connus la ville sous toutes les formes possibles, à savoir les moulins à eau, les moulins à vent, les moulins à vapeur et les huileries. Nous avions déjà publié une étude à ce sujet dans notre numéro 75, mais cette nouvelle édition contient des trouvailles ultérieures concernant en particulier les moulins avant 1789, l’incendie d’un moulin à vapeur, et l’huilerie Léveillé.
  • Les moulins à vent marquants de chacun des départements de la Bourgogne :

En Côte d’Or : les deux moulins ouverts à la visite à Montceau-l’Écharnant (dont son plan) et Sorine sur la commune de Santenay, plus quelques mots sur le moulin de Châtellenot (que notre bulletin avait évoqué il y a très longtemps), ainsi que sur les moulins à vent du côté de Saulieu.

Dans la Nièvre : outre les généralités, les moulins de Bouhy, Varzy et Bazoches.

Dans l’Yonne : l’oeuvre de l’association « A Tire d’Aile » dont la restauration du moulin de Migé. Un paragraphe rappelle qu’il y a eu des moulins à vent ) Vézelay et dans les environs.

Ce numéro coûte 10 €. Il est diffusé hors abonnement. Il peut être commandé à Philippe Landry : 6, rue du rivage – 58000 Nevers (03 86 59 49 98). Le chèque doit être établi à l’ordre de l’AMMN – Associaton des Moulins du Morvan et de la Nièvre.

Nouvelles meunières décembre 2018

Nouvelles meunières

Projets éoliens dans la Nièvre

Selon le Journal du Centre et le Régional de Cosne et du Pays Charitois des 10 et 14 novembre 2018, le projet de Pougny est tout près de l’achèvement, un parc de 12 éoliennes prévu avant la fin de 2018. Le quotidien souligne que 40 personnes travaillent en permanence sur le chantier, mais au total, en deux ans, ce sont 500 personnes qui y auront oeuvré; il écrit que l’économie locale  en a profité, entre autres les entreprises des environs ayant été sollicitées. La mise en service est prévue au printemps 2019.

Projets éoliens dans la Nièvre

Selon le Journal du Centre et le Régional de Cosne et du Pays Charitois des 10 et 14 novembre 2018, le projet de Pougny est tout près de l’achèvement, un parc de 12 éoliennes prévu avant la fin de 2018. Le quotidien souligne que 40 personnes travaillent en permanence sur le chantier, mais au total, en deux ans, ce sont 500 personnes qui y auront oeuvré; il écrit que l’économie locale  en a profité, entre autres les entreprises des environs ayant été sollicitées. La mise en service est prévue au printemps 2019.

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Nouvelles meunières novembre 2018 1ère partie

Non classé

Visite du 20 octobre 2018

Notre ami Régis Boutry, adhérent de l’AMN, a installé il y a quelques années deux turbines à son ancien moulin Simonot dans le hameau Simonneau de St-Léger-Vauban. Il vient d’acquérir l’ex-moulin du Greux à Urzy. C’est un grand bâtiment à 4 niveaux, dont il envisage de faire un ensemble de logements. Régis a organisé une pendaison de crémaillère le 20 octobre 2018. Nous étions plusieurs adhérents de Moulins du Morvan et de la Nièvre à y participer. Nous avons pu visiter le site et les anciens locaux. Le précédent propriétaire nous a exposé où étaient les ateliers au temps où le moulin du Greux était une forge hydraulique. Le grand moulin à blé que l’on peut observer ne fut construit qu’à la fin du XIXe siècle : on le reconnaît quelque peu avec ses fenêtres à fronton arrondi et à parement de briques, assez typiques de l’époque. Il reste d’autrefois à l’extérieur quelques vannes sur le bief (la Nièvre est assez loin) ; à ce propos, le bief est très long, au moins 800 mètres. En fait il commence à l’ancienne usine de Demeurs, également un ancien moulin. A l’intérieur sont essentiellement les trois turbines, en enfilade. En haut un reconnaît un ancien blutoir, très long, aménagé dans la charpente elle-même, ce qui fait que lorsque tout le matériel a été dispersé, il n’a pas été démonté. 


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