Nouvelles Meunières n° 22

Nouvelles meunières

Actualité des énergies renouvelables

Le Canard Enchaîné du 4 septembre 2019 :

– Sur l’éolien maritime :

L’article « Des éoliennes dorées sur tranche » informe : « Brasser du vent peut s’avérer fort onéreux ! Les 6 premiers parcs éoliens off-shore, implantés dans la Manche et l’Atlantique, vont mobiliser une manne d’argent public supérieure aux estimations initiales : 22,5 milliards d’euros sur vingt ans ! » Passons sur l’inattendue faute d’orthographe : « euro » est un mot international invariable. Ce qui m’embête c’est le mot « subvention » : il me paraîtrait justifié si l’État versait de l’argent à des entreprises pour qu’elles posent des éoliennes en mer. Ce n’est pas ça du tout : lorsqu’elles produiront des kw d’électricité, EDF devra le leur acheter plus cher que le prix du marché. L’État remboursera la différence à EDF dans le cadre de l’aide aux énergies renouvelables : le mot « subvention » ne me paraît pas approprié. Rappelons que ce système d’aide à la production d’énergies renouvelables (qui n’intéresse pas que l’éolien) a été mis en place parce que la France cherche à réduire ses importations de pétrole, dont une partie produit de l’électricité dans des centrales thermiques, lesquelles par ailleurs sont polluantes. Le coût pour la France est donc plus difficile à estimer que ne l’écrit Le Canard.

Sur la production d’énergie par la méthanisation 2 articles :

* « Pour promouvoir le biogaz, le gouvernement ne manque pas d’air. 8 milliards d’aides pour une énergie verte… qui largue du gaz à effet de serre ». L’article commence par énoncer une grande fierté nationale : un énorme méthanisateur à Lamballe dans les Côtes-d’Armor, auquel 2700 éleveurs apporteront 156 000 tonnes de déjections porcines « qui seront mélangées aux eaux résiduaires d’abattoirs ». Puis l’article énonce que 21 chercheurs alertent sur « deux méchants défauts de la méthanisation : la production de gaz à effet de serre et le fait que le processus menacerait, à terme, la fertilité des terres agricoles ». Le deuxième défaut vient qu’en théorie les déchets de la méthanisation devraient être comme autrefois le fumier répandu dans les terres agricoles, mais étant vidé de ses qualités nutritives, il risque fort d’être totalement contre-productif. Le premier défaut est extrêmement préoccupant parce que la méthanisation telle que conçue à Lamballe consiste en une opération qui rejette beaucoup de gaz nocif dans l’atmosphère.

L’un des problèmes est qu’on multiplie les méthaniseurs aux inconvénients décrits ci-dessus : 450 déjà en service à travers la France, 902 en projet. Tous « aidés » par des « subventions » voire des dégrèvements fiscaux.

* Le second article expose qu’en Indre-et-Loire une « ferme de 1 000 vaches » peut prospérer, tantôt l’État fermant les yeux sur les autorisations que son exploitant n’a pas demandées, tantôt lui accordant des aides. Or les déjections des dites mille vaches, traitées par méthanisation, sont en train de rendre invivable l’atmosphère des communes proches.

Eolien

Journal du Centre du 11 septembre 2019 : L’association Acali, qui tient un « Ecocentre de Bourgogne », a organisé à St-Vérain un stage insolite d’éolienne. Il s’agit d’apprendre à construire une petite éolienne dont le diamètre du rotor sera modestement de 3,5 m ; en somme c’est pour permettre à des bricoleurs de se construire une petite éolienne à l’ancienne, à poser par exemple dans son jardin. Il y avait une quinzaine de stagiaires.

Energie solaire

Le Régional de Cosne et du Pays Charitois du 11 septembre annonce qu’à La Charité se peaufine un « projet rayonnant à l’horizon 2021 » : un grand parc photovoltaïque de 11 ha, lieu-dit La Mouchetterie. D’une puissance de 10,2 Mkw, il pourrait fournir de l’électricité à 10 000 personnes. Le Journal du Centre  reprend l’information le 24 septembre, en précisant que le commissaire-enquêteur tiendra trois permanences à la mairie.

21 septembre : compte rendu de la séance du conseil départemental dans Le Journal du Centre. « Le Département va installer trois ha de panneaux photovoltaïques à Magny-Cours, avec l’espoir d’étendre cette alternative étant donné l’évolution du climat. »

Journaux

Le Journal du  Centre

5 septembre

Un pique-nique au moulin des Eventées  a été organisé par le comité de jumelage.

14 septembre : « Une saison dans les fermes ». Un article recense les « fermes » agricoles qui vont être ouvertes au public dans les semaines qui commencent. J’y remarque :

.

Un concert se tiendra le 14 septembre à L’huilerie Brossard, à Raveau, que nous avions visitée voici quelques d’années.

. Le moulin de Mirebeau à Ménestreau, ouvert le samedi 28 septembre.

. « Le Moulin de la Forêt » à Surgy : la ferme sera ouverte le 2 novembre, mais à ma connaissance le hameau a seulement conservé le nom « Moulin de la Forêt », le moulin proprement dit a disparu depuis longtemps.

Le Monde du 12 septembre propose l’article « La crise sans fin des papetiers en France » : plusieurs usines de papier, en général d’anciens moulins à papier, ont été fermées ces dernières années (nous avions évoqué le fâcheux destin de celle de Docelles dans les Vosges). « Entre 2013 et  2018, pas moins de 15 papeteries ont mis la clé sous la porte dans l’hexagone ». Un gros groupe finlandais s’était emparé de plusieurs d’entre elles, mais dans le but de les faire disparaître pour favoriser d’autres de ses usines soi-disant plus rentables ; il ne lui en reste qu’une en France, pour laquelle on n’a plus à se faire d’illusions.

Revues

Blanc.cassis, revue du Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan, n° 155, 2ème et 3ème trimestre 2019 :

Extraordinaire article de M. Jean Louis Charton : « D’un moulin à l’autre », centré sur les moulins de Lurcy le Bourg. Il recense des meuniers de ce village dans les années 1362 à 1401, puis de 1580 à 1891 ; les moulins évoqués sont ceux du Marais (qui a été une forge), et le moulin Bourdier, avec une brève citation de celui de Vilaine en 1818. Certains meuniers cités ont exercé dans des moulins de communes voisines comme celui de Mongazon sur St-Franchy (1691), les Chailloux à Prémery (1832), et un moulin non précisé à Arthel en 1748 et 1765. Une dynastie de meuniers apparaît : celle des Ducros. L’auteur précise que le moulin Bourdier existait en 1329. Il constate un nombre important de mariages entre enfants de meuniers.

Dans le même numéro, l’article sur les relations du peintre Alfred Garcement avec  Achille Millien évoque sa venue à Beaumont la Ferrière en 1910, et recense les différents métiers de la commune cette année-là : il note deux meuniers.

Vents du Morvan, n° 72, automne 2019

. Le numéro est centré sur l’éducation dans le Morvan ; à ce titre il rend hommage à plusieurs personnalités qui ont œuvré beaucoup en-dehors de l’enseignement proprement dit, par exemple en matière de musique ; c’est pourquoi la revue propose une belle photo de feu notre ami Gérard Chaventon avec son accordéon, un jour qu’il donnait une prestation au restau du coeur de Saulieu.

Une chanson semble avoir été connue des enfants du Morvan : « L’âne à Marianne », ici livrée dans une version morvandelle. Elle est plus connue dans une version recueillie par Achille Millien en patois nivernais.

Elle raconte qu’une jeune fille vient au moulin avec son âne chargé de bon grain; seulement voilà, elle s’attarde auprès du beau meunier, ce dont le loup profite pour manger son âne. Le meunier lui donne un autre âne pour le remplacer, mais de moins bel aspect. La justification que Marianne livre à son papa est assez cocasse.

. L’article « Du groupe « Vengeance » au Maquis Bernard », de Jacquie et Serge Bernard, consacré à l’important maquis qui s’illustra dans le Morvan, s’appuie sur le journal du Résistant Hubert Cloix. Dans le considérable passage sur la question du ravitaillement, il est question des moulins, notamment le fait que de nombreux meuniers ont ravitaillé les Résistants « en dehors des contingents officiels » ; il cite notamment :

– Plusieurs meuniers d’Ouroux : Henri Roquelle à Savault, celui de Savelot non nommé (il s’agit d’un M. Renaud) ; celui du moulin Chicot également non nommé. A propos de ce dernier, j’avais cru comprendre qu’il ne fonctionnait plus lorsque les Résistants y ont établi un camp. Hubert Cloix écrit au contraire que s’il ne travaillait plus le blé, il moulait encore les céréales secondaires pour les animaux.

– Celui du moulin Caillot non nommé (il s’appelait Guilleminot). L’article situe ce moulin sur la commune de Gouloux mais il est sur St-Brisson.

– M. Perraudin, du moulin d’Eugny (écrit dans l’article à l’ancienne : « Heugny sur Yonne »), que l’article situe à Corbigny. En fait il est sur Chaumot.

. Un meunier qui abusa du marché noir, suite à quoi il fut châtié par un groupe de Résistants ; l’article ne le précise pas, mais il s’agit de celui du moulin de Fétigny, à Alligny en Morvan, dont une charge de dynamite, excessive, détruisit les installations.

– Un bref « Erratum » dans le « Courrier des lecteurs » résume la lettre que j’ai faite à Vents du Morvan après un grand article sur les moulins du Ternin, paru dans le numéro précédent,  que j’ai trouvé trop superficiel. Le résumé est vraiment court ; à propos de la banalité des moulins, il contient cet étrange morceau de phrase : « les banalités étaient des installations techniques (dont faisaient partie les moulins) » ; je n’ai jamais écrit que « les banalités étaient des installations techniques », parce que c’est faux ; en plus il n’y a pas lieu de mettre « banalité » au pluriel.

Pour l’instant, voici la mise au point que j’avais proposée à la revue. Je lui réécris, sans illusion sur ce qu’il en résultera.

« Chers amis de Vents du Morvan, 

Je vous remercie d’avoir annoncé en termes très favorables dans votre numéro d’été 2019, rubrique Morvans Médias, la parution du  numéro spécial du bulletin de Moulins du Morvan et de la Nièvre sur les moulins à vent de Bourgogne. Nous sommes très heureux que vous consacriez un grand article aux moulins du Ternin. Les adhérents de Moulins du Morvan et de la Nièvre en seront informés par l’inscription sur notre site internet, rubrique « Nouvelles meunières ». 

Cela posé l’article me paraît parfois assez désinvolte. Par exemple :

. Le moulin de Chancommeau à Alligny en Morvan n’est pas le premier du Ternin, il y en a plusieurs en amont.

. Il n’est pas rigoureux d’écrire que la banalité est une taxation de la farine ; c’est vrai par l’effet, pas par la définition. La banalité, c’était que le seigneur obligeait  ses sujets à faire moudre leur production dans son moulin, à défaut de quoi ils s’exposaient à la confiscation de leur blé, de leur farine, voire de l’animal de trait et de la charrette éventuels ; la sanction pouvait consister encore à des amendes. Ce pouvait même être assez violent, comme je l’ai montré dans mon livre « Les moulins racontent le Morvan » et dans mes articles de la revue « La France des Moulins » sur la banalité. C’est donc très réducteur que de retenir le seul aspect « taxation ».

. Ecrire « Les meuniers ont été considérés de tout temps comme faisant partie d’une classe sociale privilégiée au même titre que certains notables et formaient une corporation à part dans la société rurale » relève d’un préjugé, certes courant. Le meunier ne pouvait s’élever à peu près au rang de « notable » que quand il était propriétaire d’un moulin, et encore s’il s’agissait d’un moulin considérable. 

– Prenons d’abord la situation avant 1789 : en général, le meunier était locataire du moulin possédé par le seigneur ; il pouvait être serf, comme ce meunier d’un moulin que le duc de Bourgogne donna à une abbaye ; celle-ci fut amenée à « acheter » le meunier en tant que serf. Plus généralement le meunier était lié par un contrat de bail qui pouvait être féroce : le montant du fermage annuel était très élevé, et quand le meunier n’arrivait pas à le régler, il était mis dehors sans ménagement. Longtemps, le meunier n’a tiré l’essentiel de son revenu non de la fabrication de la farine, mais du fait qu’il était en même temps agriculteur et éleveur sur la terre du propriétaire.

– Après 1789, le statut du meunier locataire ou fermier du moulin où il travaillait (d’ailleurs durement) n’a guère évolué. Cependant le nombre de propriétaires de moulin privés exploitant eux-mêmes a été grandissant, dont certains, maîtres de grands moulins, ont pu passer pour d’assez riches « bourgeois » donc de « notables » ; seulement ces riches furent une minorité ; et puis l’évolution économique et sociale s’est faite dans un contexte où la concurrence a été de plus en plus vive ; les clients en ont joué, en ayant bien soin de fréquenter indifféremment tous les moulins d’un secteur, de façon à empêcher chaque meunier d’augmenter le prix de son service. Ensuite les exploitants des petits moulins ont eu à affronter la concurrence des grands moulins, lesquels étaient toujours en avance quant à la qualité des machines ; par exemple lorsque sont apparus la turbine, puis la machine à cylindres plus performante que les meules, ce sont d’abord les grands moulins qui en ont été équipés, ce qui leur a permis de baisser leurs prix en-dessous de ce que pouvaient accepter les petits meuniers. Ces derniers ont peu à peu été contraints de fermer, en général pour devenir de simples agriculteurs. Les faillites de petits meuniers ont été nombreuses.

La roue actuelle du moulin de Jarle, Alligny en Morvan, petite, est récente. Elle n’a rien à voir avec l’ancienne, immense, si haute qu’elle atteignait presque le toit, comme le montre une carte postale des années 1900 (elle figure dans le dessin inspiré à Jean Perrin en couverture du livre que Laï Pouèlée consacra aux cartes postales de moulins du Morvan il y a un peu plus de 20 ans). »

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Livres

« La Meunière de Javel », par Bernard Nabonne, Editions de la Nouvelle France, 1946 : Vera nous en a trouvé un exemplaire… fort rare, d’autant plus qu’il n’y a aucun risque que ce roman soit réédité. Question moulin, il s’agit d’un ancien moulin à vent du quai de Javel à Paris. Selon l’auteur, il est un jour transformé en un lieu de plaisir et de fête anticipant sur ce que seront le moulin de la Galette et le Moulin Rouge. La « meunière » est la dame président à ces festivités, et l’ancien moulin n’est jamais décrit. Autrement dit encore un roman dont le titre porte le mot « moulin » ou « meunier » dans un but purement commercial. 

Télévision

Emission « Invitation au Voyage », sur Arte : il y est souvent question de moulin. 

. Le 6 septembre, sur la Guadeloupe, à propos des religions qui se sont mélangées sur l’île suite à l’apport de main-d’oeuvre de différents pays, dont l’Inde, le boudhisme fut pratiqué d’abord clandestinement, notamment dans un ancien moulin à vent ayant travaillé la canne à sucre.

. A propos du château des Nouettes, en Normandie, où vécut la comtesse de Ségur (il lui inspira ses contes, dans lesquels elle le nomme Fleurville) ; près de ce château demeurent les vestiges d’un moulin à travailler le fer, dont de fort belles roues.

. 15 septembre : Reportage dans l’appartement de Boris Vian qui surplombait les ailes du Moulin Rouge, ce qui lui plaisait beaucoup. Le même immeuble hébergea également Jacques Prévert, qui y trouva un plaisir identique.

Questions diverses

A propos de la fête au moulin de Mirloup, à Chiddes, le 25 août, je ne peux tout mettre dans l’article qui paraitra dans le prochain bulletin. Voici ce que j’en ai extrait.

A propos de la géographie de Chiddes et de ses deux ruisseaux qui ont alimenté des moulins, le Tillot et le Richaufour :

En amont des moulins de Mirloup et du Bousset, le Tillot a reçu le ruisseau de Montjouan, qui alimenta le moulin de ce nom situé sur Larochemillay.

En amont des moulins de Montcharlon, Richaufour et Villette les Forges, le Richaufour a reçu un ruisseau venu des Fossats, qui avait alimenté le moulin de Malvaux, situé sur Villapourçon.

– Suite de l’histoire du moulin de Mirloup au XIX et XXe siècles.

En 1860, le relevé des patentes industrielles indique que, doté d’une roue à seaux, il anime seulement une paires de meules à blé ; il a une pièce d’habitation et une pour la cage du moulin. Ses engrenages sont en bois « assez bien montés ». Il chôme deux mois par an en raison de la sécheresse de cette partie sud du Morvan. Il est tenu par le meunier Jean Bonnerot. Le moulin est estimé 8 600 f, ce qui est relativement bien dans le Morvan. Selon les matrices cadastrales, en 1882, appartenant à M. Thiroux de St-Félix, château de Champlévrier, le moulin de Mirloup lui apporte le revenu fiscal net suivant : 2 638,75 pour la partie moulin à blé (plan cadastral 1034), et 2 661,25 pour l’huilerie, (n° de plan cadastral 1036), deux sommes remarquables dans le haut Morvan, il passe ensuite à la famille Derangère (qui sera longuement évoquée dans le bulletin). 

Nous avons pu discuter de divers moulins avec des visiteurs : 

Villette les Forges, à Chiddes, dont Jean Arnoux a pu un jour photographier les meules à huile.

Celui du Malvaux (Villapourçon), dont un homme de ce secteur du Morvan nous a dit avoir vu les dernières meules dans les années 1960 (il ne reste aujourd’hui que quelques ruines de murs).

Mâchefer à Larochemillay, qui doit sans doute son nom au travail du fer.

Un moulin de… La Chapelle St-André, pourtant bien loin du sud Morvan : une dame nous a rapporté que ce moulin aurait broyé le laitier des anciennes forges locales pour fournir le nouveau crépi du château de Corbelin.

Journées du Patrimoine des 21 et 22 septembre : elles ont été bien annoncées par le Journal du Centre pour ce qui concerne la Nièvre, dont les ouvertures à la visite de quelques moulins (La Presle à Planchez, l’ïle et Maupertuis à Donzy, etc.). On a pu glaner ici et là des informations sur ce qui se passait au niveau régional. 

L’Association de la Vallée du Ternin m’a invité au moulin de Chissey, près d’Autun, ouvert au public les deux jours. J’ai été très chaleureusement accueilli, et les visites du moulin ont été très fructueuses. J’en ferai état dans le bulletin de printemps 2020, celui de cet automne étant déjà bien pourvu.

Mission du Patrimoine

L’un des rares sites de la Nièvre concernés par la mission Stéphane Bern d’appel au mécénat en faveur du patrimoine historique, à savoir la poterie du château de la Montagne, à St-Honoré les Bains. Le 26 août, le Journal du Centre annonçait qu’elle était un des trois édifices appelés à recevoir une aide de l’association Vieilles Maisons françaises.

Il convient de rappeler que la dite poterie faisait préparer la terre dans un malaxeur, pour la rendre plus facile à travailler et en chasser les bulles d’air. Ce malaxeur existe toujours, il fera partie du matériel restauré. Grosso modo, son fonctionnement fait penser à celui des foulons : en tournant, l’arbre fait agit ces piquets, qui en somme remplacent les cames d’un foulon. Comme il fallait beaucoup moins de force, des manivelles mues à chaque extrémité par deux ouvriers suffisaient. Voici une photo de ce malaxeur.

NB : J’ai discuté avec M. d’Espeuilles des moulins qu’avaient possédé ses ancêtres les châtelains de La Montagne, à St-Honoré, à savoir la Queudre et le Seu. 

. Pour La Queudre, que ceux de notre ami Jean-Claude tinrent durant deux siècles, mon interlocuteur m’a dit que Théodore d’Espeuilles, le créateur de la poterie, semble l’avoir possédé dans les années 1840. 

. Le moulin du Seu était sorti du patrimoine des d’Espeuilles mais il y est revenu vers 1870 ; il n’en est ressorti qu’il y a une vingtaine d’années.

Je n’ai pas pensé à poser une question à propos du moulin d’Espeuilles, qui se trouvait tout près du château d’origine de la famille, sur la commune de Montapas près de Châtillon en Bazois, et dont à ma connaissance il reste au moins le bâtiment.