Nouvelles meunière – Avril 2018

Nouvelles meunières

Développement des énergies renouvelables, dont l’hydroélectricité

Le site de Guérigny possède toujours deux turbines, qu’il suffirait sans doute de dégripper, mais la mauvaise volonté du Syndicat d’Electrification de la Nièvre, met tous les bâtons possibles dans les roues du projet. A toutes fins utiles, voici un résumé de l’arrivée de ces turbines, en 1900, d’après Le Marteau Pilon tome XII de juillet 2000 (publication des Amis du Vieux Guérigny).

De forme dite « américaine », elles ont été fournies par la fameuse maison Brault Tessier et Gillet, de Chartres. L’une de 63 chevaux à 60 tours/minute, l’autre de 27 chevaux à 90 tours/minute. Le prix total, installation et main-d’œuvre comprise, a été 33 500 F, soit le prix d’un moulin un peu considérable de l’époque.

Le Journal du Centre du 31 mars : « Sondage, la consommation d’énergie des Français au quotidien. Plébiscite pour le renouvelable ». Nos compatriotes sont pour le développement des énergies renouvelables, et les questions du sondage sont bien orientées : le solaire, l’éolien… Visiblement l’hydraulique est oublié.

Le Journal du Centre du 2 avril :  « Electricité renouvelable : 9,6% des besoins couverts » dans la Nièvre. L’article précise qu’au niveau national ce taux est de 18,4. Si l’éolien progresse, l’hydraulique recule nettement. Par contre il y a croissance de la « bioélectricité ».  

Le Monde, 28 mars : Edf constate que le coût des batteries est en train de fortement baisser, ce qui va aider à conserver l’électricité. Or les opposants des énergies renouvelables leur reprochent de produire parfois plus que le marché ne le demande : on pourra donc conserver ce surplus. Problème : parmi les énergies renouvelables citées, on remarque l’éolien et le solaire, mais l’hydraulique est comme par hasard absent.

Télévision

Fr3, Des Racines et des ailes, 21 février 2018 :

Numéro sur quelques-uns des plus intéressants villages de Bourgogne, dont le hameau des Gaties, à St-Germain des Champs, Morvan côté Yonne. La famille qui restaure ce hameau longtemps abandonné prend l’apéritif sur une ancienne meule dormante à huile. Cela ne prouve pas qu’il y a eu un moulin à huile aux Gaties ; la meule vient sans doute d’un ancien moulin tout proche, peut-être de la commune (le plus connu est celui de Lingout, sur la Cure, au style architectural très curieux).

Revues

Bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy 2017 (en fait paru en février 2018)

Grand article de 30 pages sur les moulins de Surgy, par Gérard Guenette. Excellent travail qui nous rappelle que, il y a longtemps, nous avions consacré une bonne part du bulletin aux moulins de Surgy, et plus récemment aux efforts de la commune pour sauver l’ancien moulin situé en plein centre du village. Surgy est au nord de Clamecy, ses moulins étant alimentés par une rivière qui vient d’Andrye dans l’Yonne. Dans notre bulletin d’automne 2018, nous tâcherons de remettre à jour nos travaux sur les moulins de Surgy à la lumière de ceux de Gérard Guenette.

Bulletin de l’Académie du Morvan n°83, 2018-03-28 : « Vivre et mourir en Morvan du XVIe au XVIIIe siècle »

Page 134, important article « Les moulins, le flottage », qui cite nos travaux mais ajoute des informations historiques que nous n’avions pas. D’autres pages contiennent d’ailleurs des trouvailles intéressantes pour l’histoire des moulins :

– P 101 « On trouve des traces de mainmorte en 1628 à Anost », notamment à la papeterie de Chevannes. 

– P 118 : à Sermages a existé une « communauté de meuniers »

– P 139 : le Foulon  de la Vesvre à Avallon formait des apprentis : « 8 contrats sont connus de 1741 à 1767)

– P 148 : bref article sur les papeteries d’Avallon, Roussillon et Anost, insistant surtout sur celle-ci, connue sous le nom de moulin de Chevannes. Il travaillait le papier dès 1520. L’auteur a remarqué une famille de papetiers Fléty, nom courant dans la région (c’est celui, devons-nous préciser, d’un village près de Luzy célèbre pour son Moulin Neuf et son Moulin de la Commanderie). Les ouvriers papetiers venaient parfois de loin : Langres, Montargis, Chartres, Sarlat, ce qui suggère l’existence d’un « compagnonnage ».

Vents du Morvan n° 66 printemps 2018

Ce numéro rend hommage à Gérard Chaventon, un militant de la cause morvandelle (il participa au lancement des fêtes de la Vielle à Anost, entre autres), qui nous a bien aidés à nos débuts ; il fut d’ailleurs longtemps adhérent à notre association. Il habitait Saulieu, mais il descendait de meuniers de Corancy, en Morvan côté Nièvre

Le même numéro contient un article annonçant une nouvelle exposition de tableaux de Raymond Rochette au château de la Verrerie, au Creusot (sur une photo il me semble reconnaître des ouvriers fabriquant une turbine). Malheureusement elle se terminait le 31 mars. Il y a aussi la recette de la « poularde demi-deuil », qui n’est guère réputée engendrer la mélancolie.

NB : à propos de Raymond Rochette, le livre « Carte archéologique de la Gaule », volume Saône-et-Loire 71/3  indique qu’il a participé, dans les années 1980-82, à des fouilles à son village de St-Sernin du Bois, notamment pour la trouvaille d’une meule en lave.

Les Moulins d’Auvergne

Bulletin de l’Association régionale des Amis des Moulins d’Auvergne. On y remarque de superbes photos de moulins à eau de la région.

Archéologia, février 2018

A propos des météorites tombés ici ou là, une jolie gravure en montre un atterrissant à Orgueil en 1864, pile devant un joli petit moulin à vent épargné de justesse. Moulin-tour à toit tournant (on aperçoit sa queue), il a une belle porte arrondie et en guise de fenêtres de toutes petites ouvertures.

Journaux

Le Journal du Centre

– 26 février : L’association Patrimoine Nivernais Bourbonnais présente son bilan et ses projets pour le moulin des Eventées de St-Pierre le Moûtier. Elle recherche de vieilles éoliennes et compte mettre en valeur les anciennes meules. La première visite libre aura lieu le 21 avril en lien avec la fête de la RN7.

– 11 février : toute une page intitulée 

« Enseignes d’antan

Le dernier maître huilier avait vu juste »

Elle est consacrée à feu notre ami Joseph Joaquim, le dernier meunier à huile du Morvan, qui exerça à Lormes, à la fameuse rue des Moulins, alimentée par le ruisseau venant de l’étang du Goulot, sise juste avant les gorges de Narveau. L’article consiste en l’interview de Madeleine André, fille de Joseph. Trois belles illustrations : Joseph devant ses presses, l’immeuble du moulin à l’époque où il portait encore en gros sur fond rouge le mot « huilerie », et la paire de meules

Nous consacrerons un grand article à la mémoire de Joseph Joachim dans le bulletin d’automne 2018.

Dans la peau du maire pour la journée 

17 mars, notre adhérente neversoise  Françoise Radoux participait à l’opération « une journée en mairie », opération relatée par le Journal du Centre sur une pleine page.

Françoise Radoux a vu le maire sautant d’une tâche à l’autre d’une manière quelque peu infernale toute une journée.

– Dimanche 18 mars : début d’une série d’article sur la fabrique de martinets qui exista plusieurs décennies jusqu’en 1998 à l’ancienne gare du tacot d’Alligny en Morvan, créée par Mme Marache : j’en parle ici parce qu’à la même époque des Marache tenaient la pisciculture de la même commune, sur le site d’un des anciens moulins de la Sarrée.

– Dimanche 25 mars grand article sur le « Schéma régional de Cohérence écologique ». Encore un machin qui ne répondra pas à nos préoccupations concernant la prétendue continuité écologique. Il prétend « appliquer à l’échelle de la région les orientations nationales en faveur de la Trame Verte et Bleue ». Le SRCE de Bourgogne a été adopté en 2015… en catimini. Il va être intégré au Schéma Régional d’Aménagement, de Développement durable et d’Egalité des Territoires, élaboré par la Région. De toute façon « les projets d’infrastructures ne doivent pas obligatoirement s’y soumettre. » 

NB : La Trame Verte et Bleue n’existe pas. En fait la loi, issue de la fantasmagorie d’un des si fumeux Grenelle de l’Environnement, inscrite sous le numéro d’article L371-1-1 du Code de l’Environnement, contient deux entre autres deux paragraphes séparés :

– L’un définissant la trame bleue, 

– L’autre la trame verte. 

Mieux encore, la « trame bleue » est celle qui, relative à la biodiversité, défend les zones humides, donc en s’en prenant à nos seuils le ministère de l’Environnement contrevient à l’alinéa qui la définit. 

Accessoirement une page internet définit la « Trame verte et bleue » comme un « réseau » formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiés par les schémas régionaux de cohérence écologique.

– 3 avril : Bon résumé de notre assemblée générale que nous avons tenue le 24 mars le matin à Varzy. L’article insiste sur la lutte que mènent les amis des moulins contre l’absurde politique de « continuité écologique ». 

NB : Notre bulletin d’automne 2018 comprendra un article important sur les moulins de Varzy. Nous sommes également invités à fournir un article sur le même sujet pour le bulletin des Amis du Vieux Varzy à paraître au printemps 2019.

L’Yonne républicaine

5 décembre 2017 : Presque une page entière consacrée à la pose d’une ancienne éolienne Bollée au « Parc du Moulin à Tan », à Sens. Pour mémoire, la maison Bollée fut la championne en France pour la fabrication des éoliennes au cours de la seconde  moitié du XIXe siècle. Celle posée à Sens est de 1893. Elle était chez  un particulier à Villevallier. Elle mesure 5 mètres de diamètre et pèse 3 tonnes en elle-même, mais comme elle est au sommet d’un mât qui la fait dominer de 23 mètres, l’ensemble en pèse 10. Le transport a été particulièrement complexe. L’article comporte 3 photos remarquables. En particulier on note l’escalier en colimaçon qui s’entortille autour du long mât pour permettre l’entretien de l ‘éolienne.

Libération, 21 février : le quotidien contient parfois une autre revue, « L’essentiel », indépendante de la rédaction de Libération, et dont le propos se veut très écologique. Dans ce numéro on remarque deux articles :

– « Huilerie Emile Noël, des huiles bio et équitables depuis 1920 » : « une huilerie de Pont-St-Esprit dans le Gard ». A l’origine huilerie d’olive, elle traite maintenant plus volontiers les autres matières cultivées dans la région, dont le colza et le tournesol, avec « pressage à froid ». Que quelque chose soit « bio » depuis 1920, c’est possible, mais qu’il relève du commerce « équitable » depuis, c’est improbable, tant le concept est récent.

– « Le moulin Marion, pionnier  des farines bio » : tenue par la famille Pelletier depuis 5 générations, cette minoterie, située « au cœur des bassins céréaliers bourguignons et rhônalpins », travaille les céréales les plus bio possibles, blé, seigle, sarrasin, épeautre, « ou encore le khorasan » ,   » Le blé de Khorasan (Triticum turgidum L. subsp. turanicum (Jakubz.) A. Love & D. Love) est une céréale appartenant à la famille des Poaceae, et plus particulièrement au genre Triticum (blé).

Ce blé tient son nom de la région Khorassan, au nord-est de l’Iran« 

Plusieurs journaux (Le Canard Enchaîné, Le Monde, Le Figaro) ont mis en valeur l’étrange attitude de l’Etat à propos des hydroliennes en cours d’installation le long de nos côtes. Les hydroliennes sont des sortes de turbines qu’on plonge dans l’eau de mer à un endroit où le courant est fort, suffisamment pour produire de l’électricité. C’est en train de se développer à la vitesse grand V dans plusieurs pays d’Europe, la France étant comme d’habitude très en retard. 

-Une fois,  l’Etat autorise l’implantation d’hydroliennes… dans un parc naturel marin, d’où la colère d’opposants. 

– Une autre fois il propose discrètement au Sénat un amendement qui lui permet illégalement de réduire le prix d’achat du kw produit par une éolienne ; les firmes concernées montent illico au créneau et le Sénat s’oppose au  gouvernement.

Trouvailles de nos adhérents

Véra nous a présenté, lors de l’assemblée générale, une belle assiette portant un moulin à vent de Provence (reconnaissable à la base de son toit de section inférieure à celle de la tour), avec le meunier en bonnet et pantalon blancs juché sur un âne, lequel doit en plus supporter le poids d’un long sac-saucisse. La présence d’une chèvre indique que l’assiette illustre le livre d’Alphonse Daudet, Lettres de mon Moulin.

Véra nous a trouvé aussi des documents fort intéressants :

– « Histoire du moulin de Vanneau, Saints-en-Puisaye, du Ve au XXe siècle », par Adeline Chambenoît-Breuillet, de 1993. Véra nous livre un dépliant de la ferme pédagogique qu’est devenu ce moulin de l’Yonne, qui possède toujours sa roue.

– « Du puits à la rivière, Métiers d’eau et professions riveraines », de Gérard Boutet, livre emprunté à la Médiathèque de Clamecy. Quelques extraits peuvent être retenus, mais non sans méfiance, cet auteur ne vérifiant pas grand chose : par exemple il fait partie des critiques qui imputent au Front populaire la création des contingents qui ont limité la production des moulins. Désolé : le Front populaire, c’est 1936, et les contingents, c’est une loi de 1934 et des décrets de 1935.

– « Les Métiers d’eau du temps jadis dans nos régions », par Hélène Fatoux, livre emprunté à la Médiathèque de Clamecy. Le Morvan et la Puisaye font parties des régions retenues. Il est très souvent question des moulins, avec des reproductions de gravure et de carte postale excellentes. Par exemple l’auteur montre que le flottage était pratiqué dès la fin du XIIIe siècle, et qu’une ordonnance royale de 1415 a entre autres ordonné aux meuniers des rivières par lesquelles transitaient le bois pour Paris de tout faire pour faciliter le passage du bois, quitte à fermer leurs barrages et se contraindre au chômage. On attribue à Jean Rouvet, qui a sa statue à Clamecy, l’invention du flottage en train en 1548 ; Hélène Fatoux  établit qu’il a été créé avant lui, mais que Rouvet l’a perfectionné, devenant un « industriel » du flottage. Le défaut de ce livre est qu’on voit bien qu’il a été victime de raccourcissements hâtifs, et par exemple pas un seul mot sur les moulins-bateaux, alors que la Seine en a porté beaucoup, en particulier à Paris.

– « Album de dessins de Louis-Victor Petitot autour de la haute vallée de l’Ource 1859-1878 » : l’Ource naît en Côte-d’Or puis va rejoindre la Seine dans le département de l’Aube. Mais le livre contient beaucoup de beaux dessins de moulins, montrant quelle était leur architecture dans une région argilo-calcaire juste avant l’arrivée des cylindres, laquelle accéléra l’agrandissement des moulins sur plusieurs niveaux. Ici ils en ont seulement 2, voire 3 ; ils surpassent tout juste au-dessus de la digue.

Christian Roquelle, fils du dernier meunier du moulin des Michots à St-Léger de Fougeret, près de Château-Chinon, a étudié par internet l’évolution  de l’état civil de la commune, ce qui lui a permis de dresser ce tableau des meuniers qui habitaient à leur moulin. Du coup on apprend quels moulins avait une habitation attenante ou toute proche : 6 moulins sur la dizaine qu’a connus la commune. Le moulin du Dessus fut le plus considérable, avec trois bâtiments munis d’une roue. On remarque un Louis Chavanton, de la famille de Gérard Chaventon évoqué plus haut. Jean-Marie Roquelle est le grand-père de Christian.

NB : Christian m’a fait visiter son moulin des Michots, où demeurent la plupart des appareils qu’a utilisés son père. J’en ai tiré un article que je viens de proposer aux éditions Arthéma pour l’Almanach bourguignon 2019.

Vieilles trouvailles

J’ai retrouvé dans mes affaires un document d’aspect tout simple : un bulletin de l’Académie du Morvan de 1983, concentré sur les trouvailles archéologiques, de la préhistoire aux gallo-romains, dans les environs de Saulieu. J’y apprends qu’à Saulieu même, cité qui existait au 1er siècle après JC, on a trouvé rue Sallier une « meta de meule en granite local (diamètre 0,44 m) ». La meta était la meule dormante dans le moulin à bras romain. Dans un hameau non loin on a trouvé une moitié de meule en granit. Plus loin à Villargois a été trouvée une meule en granit. Et à Thoisy la Berchère ce sont plusieurs meules en granite qui ont été exhumées. On sait que les Gallo-Romains exploitèrent notamment une carrière de meules à St-Andeux, à l’ouest de Saulieu, cela dès le 1er siècle ; peut-être les meules citées ci-dessus en venaient-elles ?

Exposition philatélique de Nevers, 10 et 11 mars 2018

L’exposition du club philatélique de Nevers est l’occasion de voir de belles images et d’essayer d’acheter des cartes postales anciennes. Cette année était affichée une carte postale du moulin de Montécot vu sous la voie ferrée au moment du passage d’un train. J’ai pu acquérir ce joli groupe de timbres. 

Et en dessous de ce dernier, un timbre de Montmartre (lettre reçue fin 2017).

Le dimanche suivant, « Bourse aux collections » : j’ai pu mettre la main sur une carte postale d’un moulin de Bourges, et sur plusieurs lettres à en-tête de meuniers, 2 de Saône et Loire et 2 de la Nièvre (moulin de Néronde à Menestreau et Moulin Trameson à Dompierre sur Nièvre). J’ai aussi acquis une d’un fabricant de matériel pour moulin avec une fort belle roue. 

Festival de musique baroque de Beaune

Amis des moulins, tous sur le pont : l’oratorio de Haendel « Samson » sera joué au Festival de musique baroque de Beaune le vendredi 6 juillet 2018 à 21 heures.

Chœur des amis des moulins : En quoi diable sommes-nous concernés ?

Dans de la Bible, Samson, héros hébreu, tire sa force surhumaine de sa chevelure, qui lui permet de vaincre souvent les Philistins. Mais voilà :  Dalila le séduit  profite de son sommeil pour le dépouiller de sa chevelure, et le livre aux Philistins.   Les Philistins le lièrent à la meule avec des chaînes d’airain, meule qu’il faisait tourner dans la prison. 

– L’affaire de Samson remonterait aux années 1100 avant JC. A cette date, les peintures égyptiennes montrent des ouvriers moulant ainsi : à genoux, ils impriment à une pierre un mouvement de va-et-vient sur la meule gisante. Samson devrait donc être attelé à ce travail. Mais est-il besoin d’« attacher » l’esclave à cette pierre, et surtout pourquoi alors la Bible dit-elle qu’il « tournait la meule » ? Il est donc plus probablement attelé à un moulin à manège.

– Or d’une part les premiers peuples repérés à utiliser le moulin à manège sont les Grecs et les Perses, d’autre part le moment historique où les Hébreux rencontrent les Perses, c’est en 539 avant JC, quand, prenant Babylone, les Perses libèrent les Hébreux qui y étaient prisonniers depuis 588. 

C’est certes quelque peu iconoclaste puisque cela conteste une anecdote biblique. Mais cela confirme ce qu’on a pu entendre en voyant le documentaire sur l’archéologie de la Bible rediffusé par Arte le samedi 24 mars, à savoir qu’elle aurait été, pour l’essentiel, rédigée pendant la captivité de Babylone. On peut noter que ce documentaire ne suscite aucun scandale. L’épisode de Samson n’aurait donc été mis au point qu’après 539.

En tout cas, il est essentiel de savoir comment Haendel représente musicalement Samson attelé à une meule. C’est pourquoi nous serons nombreux en la basilique de Beaune ce 6 juillet à 21 heures.

Couverture de livre

Cette fort belle couverture de livre m’est tombée sous la main : « La Beauté du Diable », des éditions Harlequin. C’est un ouvrage romantique de l’incontestable Candice Adams. Je n’ai pas eu le bonheur de le lire, mais la couverture révèle le grand chef-d’œuvre : tandis qu’au premier plan, un sosie de Sacha Distel serre une très belle jeune fille dans ses bras, au second plan à droite derrière le godelureau on voit un magnifique moulin à eau, à la très grande roue forte de deux fois 12 bras. L’observateur assidu remarque que la goulotte est très longue, dont on aperçoit un segment à gauche derrière les cheveux somptueux de la belle jeune fille. Suprême coquetterie : le costumier a fait en sorte que la robe de l’héroïne soit de la même couleur que la goulotte et la roue. L’élégant bipède qui enlace la jeune fille est probablement Lucifer ; en effet, 3 personnes sont unanimes à voir dans Sacha Distel une incarnation du diable : Chantal Nobel, son avocat et son assureur.

Dépliant

Nous avons reçu le joli dépliant  « Moulins en Saône-et-Loire », publié par nos amis de ce département. Il porte en couverture la jolie roue récemment restaurée du moulin de Lugny lès Charolles.